Skip to main content

LORENZINO Meinrad François-Xavier

Curé réfractaire et concordataire, (C) (★ Obernai 13.9.1756 † Ribeauvillé 12.8.1821).

Fils de Bernard Lorenzino, commerçant à Obernai, et d’Odile Matton. Études de théologie à Strasbourg (16 novembre 1773). Vicaire (1780), puis curé (1784) à Kertzfeld. Après le décès du curé de Ribeauvillé, Lorenzino fut élu à sa place le 22 juillet., son oncle Meinrad Matton, ayant été procureur de la ville depuis le 3 février 1790, mais son élection fut contestée. Ce n’est qu’après l’approbation du prince Maximilien de Deux-Ponts, comte de Ribeaupierre, que Lorenzino fut institué par l’évêque de Bâle et installé le 30 septembre 1790 à Ribeauvillé. Il se fit rapidement apprécier par son dévouement auprès des malades. Hostile au serment constitutionnel, il se soumit néanmoins le 12 mars . Il ne fut pas inscrit sur la liste des réfractaires, mais, du fait de son refus de lire en chaire la lettre de l’évêque constitutionnel de Colmar, Arbogaste Martin (1er mai 1791), un autre curé, F.-J. Eggerlé, fut élu à sa place (3 juillet 1791). Mais Lorenzino poursuivit son ministère en cachette, avec l’aide de la population. La loi du 3 ventôse an III mettant un frein à la répression anti-religieuse, Lorenzino put refaire surface, et, après le Concordat de 1803, il fut le premier curé concordataire de son ancienne paroisse. L’évêque le nomma chef de mission et commissaire épiscopal de la région de Ribeauvillé, puis, en 1813, provicaire général pour les arrondissements de Ribeauvillé et d’Altkirch. Le premier souci de Lorenzino fut la restauration de la vie religieuse et paroissiale dans la cité.

J. Montanus, Aus der Schreckenszeit, Säckingen, 1891 (ouvrage peu sûr, car influencé par la légende populaire autour de Lorenzino et de son vicaire) ; J. Joachim, R. Faller, « Le curé Lorenzino et le clergé de Ribeauvillé pendant la Révolution », Bulletin de la Société d’histoire et d’archéologie de Ribeauvillé, 1951, p. 7, 1952, p. 20, 1953, p. 9 ; Kammerer, Répertoire du clergé d’Alsace sous l’Ancien Régime 1648-1792,  II, 1985, p. 199, n° 3089.

Paul Linck (1995)