Skip to main content

LOBSTEIN Paul

Théologien, doyen de la Faculté, (Pl) (★ Épinal, 28.7.1850 † Strasbourg 14.4.1922). Fils de Frédéric Lobstein (1808-1855), pasteur, et de Mina Bartholomess (1817-1886). ∞ I 1883 Anna Wennagel, (Pr) († 1884 en couches), fille de Chrétien Charles Wennagel, pasteur à Mulhouse; 1 fille. ∞ II 1886 Élisabeth Kopp, (Pl), fille de Louis Gustave Kopp, pasteur au Temple-Neuf; 1 fils et 2 filles. Il poursuivit ses études à Tübingen et à Göttingen dont il devint un des plus illustres disciples. La carrière universitaire de Lobstein se déroula entièrement à Strasbourg, malgré des appels à Heidelberg et à Paris où il avait retrouvé son ancien maître strasbourgeois Auguste Sabatier. Chargé de cours dès 1876, professeur titulaire en 1883, émérite en 1915, il reprit son service en 1919 jusqu’à sa mort. Son enseignement portait principalement sur la dogmatique, mais aussi sur la morale et l’histoire de la théologie. En 1919, le départ de presque tous les enseignants de la faculté de Théologie laissa à Lobstein seul la tâche importante et délicate de réorganiser la nouvelle faculté dont il fut le doyen. Il recruta des collègues au sein du corps pastoral alsacien, qui comprenait d’anciens élèves de Lobstein; d’autres vinrent de la France de l’intérieur, ainsi que de la Faculté de Théologie protestante de Paris. Dans cette tâche décanale, Lobstein sut faire preuve de tact, essayant de tenir compte de la pluralité des tendances théologiques susceptibles de répondre le mieux aux besoins de l’université et de l’Église. La pensée théologique de Lobstein. fut profondément marquée par la pensée de son maître de Göttingen, A. Ritschl. La théologie de Lobstein, tout en insistant sur l’expérience religieuse et morale, est théocentrique et se tient à égale distance de l’orthodoxie classique et du libéralisme d’inspiration rationaliste. Bien que de santé délicate, Lobstein sut produire une œuvre considérable qui, par l’étendue de son information et la remarquable clarté de l’exposé, lui valut de nombreux lecteurs. Comme son maître et collègue E. Reuss, Lobstein publia en allemand et en français.
Esquisse de la morale de Calvin, 1877; La notion de préexistence du fils de Dieu, Paris, 1883; Essai d’introduction à la dogmatique protestante, Paris, 1896.

Bibliographie :

Bibliographie de ses œuvres dans: Un Alsacien idéal. Esquisse biographique par Élisabeth et Édouard Lobstein, Strasbourg, 1926, bibliographie; Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, p. 342, n°3230; J. E. Graig, A mission for german learning: the university of Strasbourg and Alsatian society 1870-1918, Stanford, 1973, Londres, 1977; Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, L’Alsace, sous la dir. de B. Vogler, Paris, 1987, p. 270-271.

Auteur :

Edmond Jacob (1994)