Théologien (★ Lampertheim 1.4.1740 † Strasbourg 24.6.1794).
Frère de Jean-Frédéric Lobstein ©. ∞ à Giessen Henriette Dietz, fille du prédicateur de cour Johann Christian Dietz. Études à Strasbourg et à Giessen (1765). Ordonné en 1768, doctorat de théologie (1775). Vicaire à l’église luthérienne suédoise à Paris (1767). De 1768 à 1775 vicaire à la paroisse française de Saint-Nicolas ; de 1772 à 1775 Abendprediger à Saint-Pierre-le-Vieux. De 1775 à 1777 professeur de théologie à Giessen ; de 1777 à 1784 inspecteur à Butzbach (Hesse-Darmstadt). Revint à Strasbourg comme professeur de théologie en 1784 et y associa une fonction pastorale au Temple-Neuf. C’était un luthérien demeuré orthodoxe alors que la majorité de ses collègues s’inspirèrent du rationalisme. Sous la Révolution, il fit partie de la minorité hostile aux réformes. Il connut une fin tragique. Comme de nombreux pasteurs, il fut emprisonné en novembre 1793 au Grand Séminaire de Strasbourg. Tombé malade, il se vit refuser tout soin et le maire Monnet © lui refusa jusqu’au bout la visite de sa femme et ses enfants. Il mourut en prison.
Sammlung von Predigten, Observationes criticae in loca Pentateuchi illustria, Francfort, 1781 ; Denkmal der Liebe seinem Bruder, Strasbourg, 1784 (oraison funèbre de son frère, l’anatomiste Jean-Frédéric) ; Christl. evangel-lutherisches Beicht und Communionbüchlein, Strasbourg, 1791.
R. Reuss, Les Églises protestantes d’Alsace pendant la Révolution (1789-1802), Paris, 1906 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 185 ; Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, p. 341, n° 3228.
Bernard Vogler (1994)