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LIX Frédéric Théodore

Artiste peintre, (Pl) (★ Strasbourg 18.12.1830 † Paris 24.2.1897).

Fils de Frédéric-Jacques Lix ©. Célibataire. Lix. entra en 1846 à l’atelier de Gabriel Guérin © où il côtoya Henner ©, Brion © et G.A. Jundt © entre autres. Deux ans après, il partit pour Paris où il eut d’abord Drolling © pour maître, puis Éloy Biennoury. Pour gagner sa vie, il travailla comme illustrateur du Journal des familles, de L’Univers, du Monde illustré, de la Revue alsacienne et de L’Illustration. Ayant vite acquis une excellente réputation, il fut engagé pour illustrer des ouvrages, notamment de Charles Grad © et d’Erckmann-Chatrian ©. Mais Lix fut aussi portraitiste (portraits de l’archiviste Jean Charles Brucker ©, de Mme Charles Muller ©), peintre de scènes historiques (Mœurs des Gaulois du RhinPersécution des Juifs à Strasbourg en 1349 ; Arrivée des Zurichois à Strasbourg en 1576), peintre de genre (Fête agricole à Wissembourg ; Paysanne alsacienne ; Concours des chantres alsaciens à Sélestat ; Laveurs de sable du Rhin ; Déjeuner du Schlitteur ; La valse ; Leçon de musique), peintre de scènes religieuses (Le Christ chassant les marchands du Temple Le martyre de sainte Marguerite, 1877 ; Sainte Odile). Lix réalisa aussi des projets de décoration de plafonds (Casino de Monte-Carlo) et de calendriers. Pour l’exécution de ses œuvres, Lix se servait de techniques variées : la peinture à l’huile, l’aquarelle, la gouache, le crayon, la plume, le lavis et la lithographie.

Lix exposa régulièrement au Salon des artistes français à partir de 1859, à l’Exposition universelle en 1889 (médaille de bronze). A Strasbourg, il exposa à l’Hôtel de ville en 1857, à la Société des amis des arts en 1874 et en 1895, à la Société industrielle de Mulhouse en 1883, 1893 et 1896. Après sa mort, les œuvres de son atelier furent vendues aux enchères publiques en juin 1897. Des expositions rétrospectives des œuvres de Lix eurent lieu à Mulhouse en 1907, à Strasbourg en 1910, au Musée historique de Strasbourg en 1921. L’œuvre peinte de Lix aborde essentiellement des compositions historiques et relate de nombreux événements relatifs à l’annexion de l’Alsace à l’Allemagne en 1871 (Les Adieux à la Patrie, 1872). Certaines de ses œuvres sont conservées aux Musées de Strasbourg (Persécution des Juifs, Cueillette du houblon, ainsi que de nombreux dessins et ouvrages illustrés), de Colmar (Moisson près de Barr),de Châlons-sur-Marne (Le trombone), de Mulhouse (plusieurs dessins).

E. Müntz, « Les artistes alsaciens contemporains », Revue d’Alsace, 1869, p. 221, 266 ; R. Ménard, L’Art en Alsace-Lorraine,1876, p. 178-180 ; A. Cerfberr de Medelsheim, Biographie alsacienne-iorraine, Paris, 1879, p. 221 ; Ant. Meyer, Biographies alsaciennes avec portraits de photographie, 5 séries, 1888-1890 ; Revue d’Alsace, 1896, p. 423 ; Chronique des arts, Paris, 1897 ; Jouve, Les Alsaciens-Lorrains, Dictionnaire, annuaire et album, II ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 184 ; Dessinateurs alsaciens au XIXe siècle, catalogue de l’exposition au Musée historique de Strasbourg, Strasbourg, 1921 ; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, XXIII, 1929, p. 295 ; H. Haug, « Les peintres du folklore alsacien », Cahier de la Société d’histoire et d’archéologie de Saverne et environs, 1958/3, p. 14 ; P. Ahnne, « Les illustrateurs alsaciens d’Erckmann-Chatrian », Saisons d’Alsace, n° 6, 1963, p. 178-179 ; R. Metz, Les peintres alsaciens de 1870 à 1914, Strasbourg, 1971 ; Bénézit, Dictionnaire critique… des peintres, sculpteurs, dessinateurs…, VI, p. 703 ; François Lotz (en collabor. avec J. Fuchs, L. Kieffer, R. Metz), Artistes-peintres alsaciens de jadis et de naguère 1880-1982, Kaysersberg, p. 217-218.

Caroline Mercet-Lesage (1994)