Général, (c) (* Strasbourg 13.6.1843 † Paris23.2.1904). Fils de Joseph L., professeur de mathématiques, et de Marguerite Sophie Laroche. Sorti de Saint-Cyr en 1864, il servit en Afrique jusqu’en 1866. Lieutenant en 1868, il dut démissionner le 24.6.1870 de l’Armée, étant criblé de dettes. Il était alors ainsi noté: «officier distingué et capable, jeune de caractère, adonné aux plaisirs». Le jour même de la déclaration de guerre à l’Allemagne le 17.7.1870, il demanda sa remise en activité. Il fut admis en août dans les bataillons de volontaires qui étaient en formation et fut affecté au corps des francs-tireurs de Paris avec rang de capitaine le4.9.1870 et nommé lieutenant-colonel à l’élection le 16.10.1870. Avec ce grade, il organisa la défense de Châteaudun où après une glorieuse défense, il obtint la croix de chevalier de la Légion d’honneur le 28.10. et le grade de colonel le 17.11.1870. Nommé général de brigade au titre auxiliaire le 20.1.1871, il commanda comme tel la 3e division de l’armée de Bretagne. Comme tous les généraux auxiliaires, il fut mis en disponibilité en mars 1871. Retiré à Versailles, il fut placé sous la surveillance de la police en raison de son amitié pour le général de la Commune Cecilia, ancien capitaine des francs-tireurs de Paris. Cependant, le 22.3.1871, L. assura le ministre de la Guerre de son attachement au véritable Gouvernement de la République. Le 25.11.1871, il fut rendu à la vie civile et se retrouva simple lieutenant démissionnaire. Condamné en 1873 pour escroquerie, il fut de ce fait rayé du contrôle de la Légion d’honneur en 1874.
Archives historiques de l’Armée, dossiers des généraux auxiliaires; Sitzmann II, 181; EA VIII, 1984, p. 4778.
Alphonse Halter (1995)