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LINGELSHEIM Georg Michael

Juriste, humaniste (Pr) (* 9.12.1558, date indiquée par L., comme sa date de naissance, et désigne Strasbourg comme étant sa patria, mais on n’y trouve pas trace de son baptême † après le 26.7.1636). Fils de Theobald et de sa première épouse. ∞ I Claudine Virot; ∞ II 21.9.1596 à Heidelberg Agnes Loefen; en tout 9 enfants, dont Friedrich (* avant 1593 t 13.9.1616), fils aîné du premier lit, poète néo-latin et allemand.

Etudes à Strasbourg, puis 1579 à Heidelberg, 1581-1582 à Strasbourg chez Obertus Giphanius ©, 1582-1583 à Bâle, où il devint le 25.7.1583 doctor utriusque juris, après avoir été en 1580-1581 au service de l’Anglais Robert Sidney en Allemagne et en France. Calviniste convaincu, il fut de 1584 à 1592 précepteur du futur électeur palatin Friedrich IV et devint en 1592 membre du Conseil supérieur (Oberrat) palatin, où il s’occupait entre autres des relations avec la ville de Strasbourg. Il se rendit notamment à plusieurs reprises dans sa ville natale en raison de la querelle du Grand Chapitre et de la «Guerres des évêques». En novembre 1621, la guerre de Trente Ans le chassa de Heidelberg et le força à se réfugier à Strasbourg jusqu’en juillet 1633. On ne peut pas constater s’il a repris ses fonctions. Cependant, il semble que L. s’occupa de la reconstitution de l’Université de Heidelberg. Mais, dès septembre 1634, il dut se réfugier à Frankenthal, où il fut emprisonné au printemps 1636, puis libéré avant le 26.7.1636, après quoi on perd sa trace. A sa formation humaniste en latin et en grec il joignait la connaissance du français et favorisa à Strasbourg la publication d’œuvres de Gruter et de Zincgref, du cercle desquels il faisait partie à Heidelberg, et surtout il patronna l’édition en 1620 des Historiarum sui temporis…libri…, de Jacques-Auguste de Thou. De première importance est sa correspondance (plus de 2000 lettres) échangée avec des savants tels que Bernegger ©, Bongars, Buxdorf, J. et L. Camerarius, les Dupuy, Freher, Gentilis, Grotius, Gruter, J.J. Grynaeus, Savile, de Thou, Zincgref, etc. Les collections les plus importantes de lettres de L. sont conservées à la Bibliothèque universitaire de Bâle, à celles de Giessen et de Hambourg, à la Bibliothèque royale de Copenhague, à la Bibliothèque nationale de France, Paris, et à la Bibliothèque centrale de Zurich.

A. Reifferscheid Hrsg., Quellen zur Geschichte des geistigen Lebens in Deutschlandwährend des siebzehnten Jahrhunderts, I, Briefe G.M. Lingelsheim, Heilbronn, 1889; Sitzmann II, 180; W. von Lingelsheim, Familien-Chronikderer von Lingelsheim, Mengeringhausen, 1922; Volker Press, Calvinismus und Territoriaistaat. Regierungund Zentralbehörden der Kurptalz 1559-1619, Stuttgart, 1970; NDB XIV, 1985, p. 621 et s.; A.E. Walter, Die Korrespondenz G.M. Lingelsheim, Repertorium nebst Kurz-Biographien seiner Korrespondenten, Magisterarbeit, Osnabrück, 1993, 2 vol. en typoscript.

Axel E. Walter (1995)