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LIENHART François Joseph

Conseiller général, (c) (* Truchtersheim 21.3.1767 † Truchtersheim 21.7.1833). Frère de Thiébaut. ∞ 4.8.1789 à Truchtersheim Anne Catherine Quirin (* Dingsheim 13.3.1770 † Truchtersheim 21.4.1832), fille de Michel Q., laboureur et prévôt à Dingsheim, et de Salomé Ehrmann; au moins 5 enfants, dont Jean Baptiste © (* 1790), prêtre, Antoine (1798- 1851), notaire royal à Audincourt, Doubs, puis cultivateur à Epfig, François Joseph © (1800-1872), conseiller général, Georges (* 1806), cultivateur et maire à Truchtersheim, qui émigra en Amérique. Cultivateur à Truchtersheim, L. figura avec son père sur la liste des émigrés et eut par la suite de nombreuses difficultés pour se faire rayer de la dite liste. Maire de Truchtersheim de 1800 à 1802 et de 1830 à 1833. Membre du collège électoral du département du Bas-Rhin. Il fut un des membres du Conseil général du département proposés par le préfet (1800-1801), mais fut remplacé le 14.3.1801 par Georges Magnier ©, directeur des Domaines, car il préféra opter pour la fonction de juge de paix du canton de Truchtersheim, fonction incompatible avec celle de conseiller général. Ce serait grâce à son influence que Truchtersheim devint chef-lieu du canton. On l’appelait le «Bonapartel von Trüdersche». De par ses fonctions, il avait une grande influence dans le canton, tout particulièrement pour la nomination des maires, non élus à l’époque. Il était très instruit et avait lu Tacite et Montesquieu; selon un rapport au préfet en 1820, il était «… une façon d’écrivain, de faiseur de mémoires. Actif, intelligent, délié et même un peu intrigant, cet homme est une sorte de puissance…». Il est l’auteur ou du moins le signataire d’un long discours prononcé par lui le jour de la prestation du serment de fidélité à l’Empereur (1804) dans lequel il fait un éloge appuyé de Bonaparte qu’il estime supérieur aux empereurs romains (BNUS, M 125 733, in 4°, 8 p.). Les vestiges de sa ferme constituent l’actuel notariat, la mairie et le musée de la Maison du Kochersberg à Truchtersheim. Chevalier de la Légion d’honneur (28.11.1831).

ABR, 1 M 21, 15 M 8, 133 L suppl. 60, 74; RA, 1906, p. 184 (correspondance de Malouet); Himly, p. 201; J.-M. Quelqueger, Notables et Légion d’honneur sous la Monarchie de Juillet et le Second Empire, Kocherschbari, n°6, 1982, p. 43-44.

Jean-Marie Quelqueger (1995)