Prêtre, fondateur de la congrégation du Saint- Esprit et du Saint-Cœur de Marie, (c) (★ Saverne 12.4.1802 † Paris 2.2.1852). Fils de 1, il reçut à sa naissance le prénom de Jekel (transformé en 1808 en Jacob). En 1822, il fut envoyé à la «yeshiva» de Metz dirigée par Aaron Worms. Brillant élève à l’école rabbinique, il apprit en cachette le français, l’allemand, le latin et le grec et prépara le baccalauréat. Comme six des huit enfants issus des deux mariages successifs de son père, il se convertit au catholicisme le 25.12.1826, étudia la philosophie au collège Stanislas à Paris (1826-1827) et la théologie au Séminaire de Saint-Sulpice à Paris (1827-1831). Refusé aux ordres majeurs parce qu’épileptique, il attira de nombreux séminaristes par sa vie édifiante et obtint la direction du noviciat des Eudistes à Rennes (1837-1839). En 1840, il se rendit à Rome pour obtenir l’approbation du Saint-Siège pour une « œuvre des noirs », destinée à évangéliser les anciens esclaves; elle devint la congrégation du Saint-Cœur de Marie l’année suivante. Après avoir repris ses études de théologie au Grand Séminaire de Strasbourg en 1841, il fut ordonné la même année par l’évêque d’Amiens et fonda un noviciat à La Neuville-lès-Amiens, Somme. Bientôt des missions furent prises en charge par la congrégation: île Bourbon (Réunion) et Haïti en 1842, Guinée en 1843, Gabon en 1844, Sénégal en 1847. En 1848, la congrégation fusionna avec celle du Saint-Esprit et L. en fut le supérieur de 1848 à sa mort.
Sitzmann 11, 156-158; A. Cabon, Notes et documents relatifs à la vie et l’œuvre du vénérable F.M.P. Libermann, Paris, 13 vol., 1929-1956; Galerie bekanntgewordener Zaberner, Journal de Saverne, 1933; M. Briault, Le vénérable F.M.P Libermann, Paris, 1946; Catholicisme VII, 1975, c. 604-606 ; Dictionnaire de spiritualité IX, 1976, c. 764-780 ; EA VIII, 1984, p. 4746; DMRA, p. 264-265 (bibliographie).
Portrait : chez les Spiritains de Saverne.
Claude Muller (1995)
