Membre de l’Institut, professeur au Collège de France, (I) (★ Ribeauvillé 28.2.1838 d. Paris 30.9.1910).
Fils de Hennoch L. (★ Huningue 15.8.1785 d. Ribeauvillé 14.2.1852), commerçant et de Henriette Sée (★ Ribeauvillé 5 brumaire an V = 26.10.1796 d. Ribeauvillé 5.11.1864), sœur de Germain S. (★ Ribeauvillé 1818 d. Paris . Fils de Flennoch L. (★ Huningue 15.8.1785 d. Ribeauvillé 14.2.1852), commerçant, et 1896), médecin de Napoléon III. Ayant commencé des études au collège de sa ville natale, il les poursuivit à Colmar, puis entra à l’Ecole de Chimie de Mulhouse. Son goût pour les sciences exactes décida ses parents à l’envoyer, en 1854, au Collège Ste-Barbe à Paris dans la classe de mathématiques spéciales. Deux ans plus tard, il fut reçu à l’Ecole polytechnique, puis entra comme élève-ingénieur à l’Ecole des Ponts et Chaussées (1858-1861). Ingénieur ordinaire en 1861, puis ingénieur en chef en 1880, il termina sa carrière avec le titre d’inspecteur général des Ponts et Chaussées. Comme ingénieur, il dirigea entre autres le Service de la navigation de la Marne et a à son actif de grands travaux hydrauliques (siphon du canal St-Martin, 1879-1880), ainsi que l’invention d’un nouveau système de halage funiculaire des bateaux, utilisant la force des chutes d’eau. Il fut par ailleurs, au moment de la Guerre de 1870, à l’origine de la fabrication de matériel d’artillerie et de cavalerie dans l’industrie privée. Cependant il est surtout connu par les activités d’enseignant et de chercheur qu’il mena parallèlement. En 1867, il obtint un doctorat ès sciences mathématiques en présentant une thèse de géométrie pure devant un jury présidé par le mathématicien Chasles. D’abord chargé du cours de mécanique à l’Ecole centrale en 1875, il fut nommé en 1885 professeur titulaire au Collège de France. Ses recherches en sciences pures, ses travaux de mécanique (sur l’élasticité et la résistance des matériaux) ainsi que d’électrodynamique (il fut l’un des promoteurs du téléphone et de la lampe à incandescence), expliquent le rôle éminent qu’il joua dans le monde scientifique de son époque. Elu en 1883 membre de l’Académie des Sciences, section mécanique, il fut en outre membre ou président de nombreuses sociétés scientifiques françaises et étrangères. Commandeur de la Légion d’honneur.
Sitzmann III, 64 ; JAL du 2.10.1910 ; L’année scientifique, 1910 ; Larousse universel II, Paris, 1923, p. 23 (portrait) ; Renaissance alsacienne, 1923 ; Au service de la défense nationale (1870-1871), Maurice Lévy 1838-1910, s.l., 1938 (portrait) ; Grand dictionnaire encyclopédique Larousse VI, Paris, 1984, p. 6256.
Monique Schaub-Faller (1995)