Artiste peintre (★ Metz, Moselle, 9.10.1876 † Constance, Bade-Wurtemberg, 21.9.1951).
Fils de Louis L., ingénieur au Service de la Navigation, et d’Augusta Simon. Ancien élève de l’Académie de Karlsruhe selon les uns, de l’Ecole des Arts décoratifs de Strasbourg selon les autres, il vint s’installer très tôt à Strasbourg où il vécut jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. D’origine sarroise, il put rester en Alsace après la Première Guerre mondiale, mais dut quitter la province en 1945. Il trouva alors refuge à Constance où il décéda dans la solitude, pauvre, presque aveugle. Pendant son séjour dans la capitale alsacienne, il fit de nombreux voyages en Italie, dans le Monténégro, dans la vallée du Rhône, en Corse, en Afrique, ainsi que de nombreuses randonnées dans les Vosges. Il exposa à de nombreuses reprises à Strasbourg (entre 1903 et 1931), notamment à la Société des amis des arts et à la Maison d’art alsacienne, ainsi qu’à Francfort, Cologne, Wiesbaden, Stuttgart, Colmar et au Salon des artistes français (1935). Utilisant surtout l’aquarelle, il se consacra aussi à la linogravure, ainsi qu’à la gravure sur bois à plusieurs couleurs, selon un procédé lancé par Adolphe Graesser ©, mais qu’il porta à l’apogée. Son œuvre représente principalement des paysages d’hiver un peu brumeux, parfois proches des estampes japonaises, mais aussi des natures mortes, ainsi que des sujets religieux (gravures). Nous lui connaissons aussi des paysages d’hiver à l’huile.
Th. Knorr, Die Malerei und Bildhauerei in der Zeit von 1871 bis 1918, Reichsland-Frankfurt III, 1934, p. 283, 291, 295, 303 ; Thieme-Becker XXIII, 1929, p. 120 ; A. Andrès, Cinquante années de peinture en Alsace, SA, n° 1, 1950, p. 108 ; Bénézit VI, p. 610 ; R. Heitz, La peinture alsacienne 1050-1950, Strasbourg, 1975, p. 70 ; EA VIII, 1984, p. 4713 ; Bauer-Carpentier III, 1986, p. 218 ; Lotz II, p. 212-213.
François Lotz (1995)