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LENEL Otto

Juriste (I, puis Pl) (★ Mannheim 13.12.1849 † Fribourg-en-Brisgau 7.2.1935).

Fils de Moritz Loewenthal, qui, vers 1820 changea son nom en Lenel (★ 1811 † 1876) et de Caroline Scheuer (★ 1814 † 1857). ∞ 1881 Bertha Eberstadt, fille d’un commerçant de Francfort s. le M. Le frère de Lenel, Hugo, a été un important armateur, banquier et financier. Après des études de droit à Heidelberg, Leipzig et Berlin, Lenel avait participé à la guerre de 1870-1871 en tant qu’engagé volontaire. À son retour il conclut sa formation par l’habilitation à l’enseignement supérieur ; ce qui lui assura d’abord un premier poste de chargé de cours (Privatdozent) à Leipzig avant de devenir professeur titulaire à Kiel (1882) puis à Marburg (1884). Deux années plus tard, il fut appelé à Strasbourg, où il a occupa une chaire de droit romain pendant près d’un quart de siècle, à côté des sommités de l’histoire du droit que furent Brunner, Sohm et Wlassak. Ses cours furent l’une des « attractions » de la faculté de Droit. En 1907 il dut quitter Strasbourg, à grand regret, et pour des raisons personnelles sur lesquelles il refusera toujours de s’expliquer. Il termina sa carrière à Fribourg-en-Br. Au plan scientifique, Lenel s’est acquis une réputation mondiale par sa méthode d’investigation des textes de l’ancien droit romain. Il fit sérieusement évoluer cette discipline et devint notamment le spécialiste de la détection des « interpolations ». Mais il se profila également en droit positif par sa participation aux discussions sur les projets de Code Civil et son combat contre le positivisme (« die Herrschaft des Buchstabens ») qui allait aboutir au Bürgerliches Gesetzbuch (BGB). Docteur honoris causa de plusieurs Universités, Lenel fut également membre des Académies scientifiques de Munich, Göttingen, Heidelberg, Leipzig, Vienne, Rome, Bologne, Palerme et Londres.

La bibliographie complète des œuvres de Lenel a été publiée par Pringsheim, Almanach der Akademie der Wissenschaften Wien, 1935, p. 367 et s ; E. Bund, Freiburger Professoren des 19. und 20. Jahrhunderts (Hrg. J. Vincke), 1957, (portrait) ; Neue Deutsche Biographie, 14, 1985, p. 204-205.

† Marcel Thomann (1995)