Artiste peintre (★ Altkirch 11.1.1873 † Altkirch 5.11.1953).
Fils de Xavier Antoine L. et de Marie Hélène Joséphine Vogelweid. ∞ 6.9.1921 à Ferrette Eléonore Amélie Vogelweid. Etudes secondaires à Altkirch, puis au collège Ste-Marie de Belfort. Etudes de dessin et de peinture à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, où il fréquenta l’atelier de Gustave Mireau (1893-1897). Suivit une période de dépression, durant laquelle il se retira d’abord dans un couvent (1898-1899), puis retourna dans sa famille qui, entretemps, était allée habiter Besançon, et alla ensuite chez des amis à Paris (1900-1915). La guerre et les huit mois passés au front n’arrangèrent pas les choses. Il faillit abandonner la peinture, lorsqu’il fit la connaissance de sa future épouse. Et ce fut le départ de sa grande carrière, à Paris d’abord, à Altkirch à partir de 1953 ensuite. L. participa à de nombreux salons et fit beaucoup d’expositions à Paris : aux salons des Artistes français, des Indépendants, d’Automne dont il devint sociétaire, à la Galerie Berthe Weil, à la Galerie Druet, à la Galerie Blot (1937-1947). En 1936, le Salon d’Automne lui consacra une salle entière. Puis ce fut la grande exposition au Musée des Beaux-Arts de Mulhouse, conjointement avec Charles Walch (1948), et celle de Saint-Jeoire-en-Faucigny (1950). Il exposa encore à Marseille, Boston, Zurich, Tokyo, en Afrique du Sud (expositions de l’art contemporain français). Après avoir peint des sujets militaires à ses débuts, il peignit des paysages, des natures mortes, des fleurs, des intérieurs, des figures. Pendant les trois dernières années de sa vie, il décora la chapelle des Voirons, en Haute-Savoie, de sept huiles de grande dimension qui, par suite d’un changement de propriétaire, sont maintenant au Vatican.
Thieme-Becker XXII, 1928, p. 582 ; RA, 1937, p. 316 et 1956, p. 111 ; Répertoire des écrivains et artistes d’Alsace, SA, n° 1, 1950, p. 37 ; SA, n° 17, 1953, p. 79 ; Altkirch aujourd’hui : le maître Léon Lehmann, Als du 11 et 12.1.1953 ; Le Point, Revue artistique et littéraire, janvier 1953 ; Léon Lehmann n’est plus, Als du 6.11.1953 ; B. Py, Léon Lehmann, la douceur dans la force, SA, n° 11, 1964, p. 323-324 ; R. Jourdain, 44 rue du Château ou visite à Léon Lehmann, ibidem, p. 325-348 ; L. Parce, Pascal et Lehmann, ibidem, p. 349-350 ; Bénézit VI, p. 549 ; R. Heitz, La peinture en Alsace. 1050-1950, Strasbourg, 1975, p. 72 ; EA VIII, 1984, p. 4691 ; Bauer-Carpentier III, 1986, p. 216 ; Lotz II, p. 209-211.
François Lotz (1994)