Peintre, décorateur (★ Ribeauvillé 18.10.1892 † Strasbourg 26.8.1968).
Fils de Charles François Gustave L. et de Rosalie Fischer. ∞ Ida Elisabeth Kilian. Après trois ans d’apprentissage chez Klem © à Colmar (peintre, décorateur), L. travailla à Kaysersberg et à Mulhouse, puis à l’étranger (Interlaken, Lausanne), où il réalisa des peintures murales, des fresques et des mosaïques. En 1912, il se rendit à Paris, où il travailla comme décorateur d’intérieur au château du prince de Wagram et à la restauration des tableaux d’Abraham Bosse, tout en suivant des cours chez Désiré-Lucas. Interné civil pendant la Première Guerre mondiale, il put travailler comme décorateur au théâtre de Marseille. De 1919 à 1921, il fut dessinateur aux Monuments historiques de Strasbourg, et prit en même temps des leçons particulières chez Emile Schneider. Grâce à une bourse d’études, il put suivre des cours à l’Ecole supérieure des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier d’Ernest Laurent (1921 -1922). En 1923, il fréquenta l’atelier d’art religieux de Maurice Denis et de Georges Desvallières, puis il s’installa à Paris comme titulaire d’un atelier personnel de décoration d’intérieur (jusqu’en 1939-1940) : il fit de la décoration de théâtre, ainsi que de la décoration d’intérieur et des cartons de tapisseries. Revenu à Strasbourg en 1946, il fut nommé professeur à l’Ecole des Arts décoratifs, mais, du fait d’une maladie, qui se déclara quelques années plus tard, ne put remplir ses fonctions jusqu’à sa retraite en 1958. L. fut membre de l’AIDA. Sa technique préférée était l’aquarelle, ses thèmes : paysages, ouvriers au travail, fleurs. Il créa des œuvres à sujet religieux dans le cadre de la décoration d’églises ; il dessina aussi des vitraux pour l’église de Krafft, pour Notre-Dame-du-Chêne de Plobsheim, pour les églises de Steinseltz et de Schoenau. C’est aussi lui qui créa les vitraux de la gare de Strasbourg et de l’hôtel Monopole. Expositions : Haguenau, 1947 ; Maison d’Art alsacienne (avec Marthe Kiel © ), 1949 ; Librairie Landwerlin, Strasbourg, 1955; rétrospective (organisée par l’AIDA) à la Maison d’Art alsacienne, 1969.
EA VIII, 1984, p. 4691 ; Bauer-Carpentier III, 1986, p. 216 ; Lotz II, p. 208-209.
Odile Zeller (1994)