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LEDOGAR Denis

Aumônier d’hôpital, (C) (★ La Walck 1.6.1956).

Fils d’Ernest L. et de Joséphine Bertrand. Après sa scolarité primaire à l’école communale d’Uberach, berceau de sa famille, il a poursuivi des études à l’Alumnat Sainte-Odile, le petit séminaire des Pères Augustins de l’Assomption, à Scherwiller, puis aux collèges de Matzenheim et de Saint-Etienne à Strasbourg. Après son baccalauréat, il a entrepris une formation d’infirmier à l’Ecole des sœurs de la Charité à Strasbourg. Son diplôme obtenu en 1977, il a occupé son premier poste en chirurgie B des Hospices Civils où il a acquis, en 1981, la spécialité d’infirmier anesthésiste avant d’être affecté comme tel au CHU de Hautepierre où ses fonctions l’ont appelé des années durant dans les différentes salles d’opérations. Tout en exerçant son activité professionnelle, Denis L. devait confirmer une vocation religieuse ressentie depuis sa jeunesse et entreprit son noviciat à partir de 1977 auprès des Augustins de l’Assomption à Strasbourg. A l’issue de ses études à la Faculté de théologie catholique de la ville, il a été ordonné prêtre le 30.6.1985 par Mgr Charles Amarin Brand ©, l’archevêque du diocèse qui lui a aussitôt confié la charge d’aumônier des Hospices civils, en raison de sa formation spécifique. En 1988, L. a retrouvé le CHU de Hautepierre dont il a inauguré l’équipe d’aumônerie. Dans ses nouvelles fonctions, il a fait peu à peu le tour de tous les services, a rencontré les malades de tous âges, toutes origines et toutes conditions, a partagé leurs peines, leurs angoisses, apporté son réconfort, les aidant à surmonter leur désespoir jusqu’à les assister pour leurs derniers instants. Pendant toutes ces années, il a étroitement associé les familles et proches des malades à ses démarches qui se sont orientées de plus en plus vers l’accompagnement des personnes en fin de vie. En 1991, il a créé une équipe d’accompagnement des malades hospitalisés et participé à la formation des personnels hospitaliers en soins palliatifs. De son ministère de prêtre en milieu hospitalier, Denis L., « compagnon des malades en fin de vie », a tiré une grande leçon de tolérance qui ne fait pas de différence devant la mort « il est fondamental de respecter l’intégrité morale, spirituelle, philosophique de chacun » a-t-il écrit. Sa longue expérience du monde hospitalier lui a valu de devenir un spécialiste bien connu au-delà de l’Alsace, de toute la problématique de la fin de vie et un défenseur reconnu des soins palliatifs face aux tenants de l’euthanasie. A ce titre, il a participé à de nombreux débats dans les médias et prononcé lui- même de nombreuses conférences sur le sujet posant en principe que seuls l’amour et une fraternelle compréhension peuvent l’emporter sur la mort.

Ce sont là certains des principaux messages et témoignages que Denis L., lauréat entre autres de la Fondation Alsace, a fait passer dans ses différents ouvrages : Face au sida, le courage d’espérer, 1995 ; La tendresse pour tout bagage, 2000 ; Au chevet des malades, 2003; Seul l’amour fracasse les tombeaux, 2005.

Jean Claude Hahn (2006)