Architecte français, (1899-1983). Les bases consacrées à l’architecture et particulièrement à des monuments remarquables du XXe s. font une place à des réalisations architecturales d’André Le Donné, mais des informations sur son parcours biographique y font défaut. Il apparaît comme un collaborateur important d’Auguste Perret et son œuvre personnelle reste marquée par l’influence de celui-ci. On retiendra de son activité de terrain une intervention relativement précoce en Alsace : en collaboration avec Adrien Brelet et Oscar Nitzchké, il crée, en 1928, la Cité-jardin de Colmar où est intervenue l’entreprise Perret. Le Donné est un collaborateur très présent d’Auguste Perret au moment de l’importante opération de reconstruction du Havre de 1946 jusqu’au milieu des années 1950 : il y est l’un des architectes chefs de groupe et aura des responsabilités déterminantes dans la création du très important ensemble des ISAI (Immeubles sans affectation individuelle ou immédiate). Il apparaît aussi comme spécialisé en architecture religieuse : on lui doit la restauration du Couvent des Dominicains au Havre (1956) qui a connu une réaffectation et des transformations depuis, la création de l’église de Marienau-lès-Forbach, dont il reprendra, en 1956, l’essentiel du schéma, avec Michaël Patout, à l’église du Sacré-Cœur de Mulhouse (Rebberg). Cet édifice, constitué de divers parallélépipèdes emboîtés en béton, est l’une des réalisations majeures de l’art sacré des années 1950 en Alsace : Le Donné y a fait appel à des artistes comme Léon Zack et Janie Pichard pour les verrières, à Véronique Filozof pour le pavement. On retrouve cette collaboration de Le Donné avec Léon Zack en 1960 dans un autre édifice remarquable, à St-Vincent-de-Paul à Strasbourg (Meinau).
François Petry (2006)
