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LECLERC de HAUTECLOQUE Philippe François Marie

Libérateur de Strasbourg, maréchal de France, (C) (★ Belloy-Saint-Léonard, Somme, 22.11.1902 † près de Colomb-Béchar, Algérie, par accident d’avion 28.11.1947).

Fils du comte Adrien François Marie de Hautecloque, maire et propriétaire à Belloy-Saint-Léonard, et de Marie-Thérèse Claire Adèle Josèphe Van der Cruisse de Waziers, propriétaire. ∞ 4.7.1925 à Versailles Marie-Thérèse de Gargan. Le patronyme Leclerc de Hautecloque a été officialisé par ordonnance du Président du Tribunal civil d’Amiens le 1.7.1953. Rallié au général de Gaulle © à Londres après l’invasion de la France, le capitaine de H. fut chargé de rallier l’Afrique Equatoriale Française à la France Libre. Après le succès de cette mission, devenu le colonel Leclerc (son nom de guerre), il partit de Fort-Lamy (Tchad) pour la Libye. Il parvint avec ses troupes à l’oasis de Koufra le 7.2.1941 et obtint la capitulation du fort El Tag, alors aux mains des Italiens, le 1er mars. Le lendemain, il proposa à ses hommes, au cours d’une cérémonie, de jurer «de ne déposer les armes que le jour où nos couleurs, nos belles couleurs flotteront sur la cathédrale de Strasbourg et de Metz». Il participa au débarquement en Normandie. Les premiers chars de la 2e division blindée entrèrent à Paris le 24.8.1944. L. obtint la reddition de von Choltitz le lendemain. Après la libération de Baccarat (31.10.1944), la 2e D.B. entama la «charge de Strasbourg» pour la libération de la ville réalisée le 23 novembre. Cet exploit fut qualifié par de Gaulle © comme «un des épisodes les plus brillants de notre histoire militaire». Dans une proclamation aux habitants de Strasbourg, L. affirma : «Pendant la lutte gigantesque de quatre années menée derrière le général de Gaulle, la flèche de votre cathédrale est demeurée notre obsession. Nous avons juré d’y arborer de nouveau les couleurs nationales. C’est chose faite». Il fut provisoirement gouverneur militaire de la ville de Strasbourg. Des unités de la 2e D.B. participèrent à la réduction de la «poche de Colmar» et au printemps 1945, L. et ses soldats entrèrent à Berchtesgaden. Commandant les troupes d’Indochine en 1945. Inspecteur des troupes en Afrique du Nord. Maréchal de France à titre posthume en 1952. Un monument est érigé à sa mémoire à Strasbourg.

J. Granier, Et Leclerc prit Strasbourg, Strasbourg, 1970 ; F. L’Huillier, Libération de l’Alsace, Paris, 1975 ; J. Valynseele, Dictionnaire des maréchaux de France, 1988, p. 264-266 (bibliographie).

Catherine Paul (1994)