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LAVERAN Charles Louis Alphonse

Médecin militaire français, célèbre pour sa découverte de l’hématozoaire du paludisme le 6.11.1880 à Constantine, prix Nobel de physiologie et de médecine en 1907, (C) (★ Paris 18.6.1845 t Paris 18.5.1922).

Fils de Louis-Théodore L., médecin militaire, et de Marie-Louise-Anselme Guenard de La Tour. ∞ 5.10.1885 à Montoy-Flanville, Moselle, Sophie Marie Pindancet (★ v. 1858). Suivant la tradition familiale, L. entra en 1863 à l’Ecole du Service de santé militaire près la Faculté de Médecine de Strasbourg, qui tenait alors une place originale parmi les autres facultés de médecine françaises établies à Montpellier et Paris, en servant de trait d’union entre l’enseignement clinique français et la recherche biologique allemande. Excellent élève, il bénéficia, pendant ses quatre années d’études, d’un enseignement pragmatique dispensé par des maîtres prestigieux (Schützenberger, E. Küss © 8, Sédillot, Boeckel ©, Koeberlé ©), qui allaient profondément orienter son attitude scientifique. Il suivit, en particulier, les cours de deux disciplines nouvelles, la cytologie et l’histologie, qui lui permirent de s’initier à l’emploi du microscope et à l’étude anatomo-pathologique qu’il utilisa, avec profit, au cours de ses recherches ultérieures. Interne des hôpitaux de Strasbourg en 1866, il soutint sa thèse de doctorat intitulée Recherches expérimentales sur la régénération des nerfs le 29.11.1867, devant un jury placé sous la présidence du professeur Emile Küss. Professeur à Paris, membre (depuis 1893), puis président de l’Académie de Médecine en 1920 ; membre de l’Académie des Sciences en 1901 ; commandeur de la Légion d’honneur en 1910. Une plaque à sa mémoire est apposée au mur du bâtiment de l’ancienne école impériale du Service de santé militaire, place du Château à Strasbourg.

Principales publications : Traité des maladies et épidémies des armées, 1875 ; Nature parasitaire des accidents de l’impaludisme, 1881 ; Traité des fièvres palustres, 1884 ; Traité du paludisme, 1897.

J. Héran, la Faculté honore l’un de ses anciens étudiants, prix Nobel, Journal de médecine de Strasbourg, 1980, p. 297-298 ; G. Percebois, Laveran et le pays messin, ibidem, p. 311-316 ; J. Heran, B. Menegoz, L’étudiant Alphonse Laveran à Strasbourg (1863-1867), ibidem, p. 371-375, ill., portrait; P. Mollaret, La découverte par Alphonse Laveran de l’agent du paludisme, Constantine, 6 novembre 1880, Nouvelle presse médicale 9, 1980, n° 41, p. 3055-3063, portrait ; P. Pene, De Laveran aux conséquences médicales, sociales et économiques de sa découverte, Bulletin de l’Académie nationale de médecine 164, 1980, n° 4, p. 382-392; J. Valentiny, Quand Alphonse Laveran, prix Nobel de physiologie et de médecine, était étudiant à Strasbourg (1863-1867). L’Ecole impériale du Service de Santé militaire. La Faculté de Médecine, thèse de médecine, Strasbourg, 1982, en particulier p. 3-126, bibliographie, ill., portrait ; EA VIII, 1984, p. 4678 ; V. Ditesheim, Petite histoire de la quinine et de ses dérivés, de la découvertes de Pelletier et Caventou à nos jours, thèse de médecine, Strasbourg, 1987, p. 42.

Jean Valentiny (1994)