Maître d’œuvre de la cathédrale de Strasbourg, (PI) (★ Oberdürckheim, Wurtemberg, 6.12.1632 † Strasbourg 15.9.1702).
Le 27.11.1667, une notice de l’Œuvre Notre-Dame le qualifie de bourgeois, maître et frère. L. fut d’abord maître d’œuvre au «Mauerhof», puis maître d’œuvre de la Ville de Strasbourg (1668). En 1672, il devint échevin de la tribu des Maçons. En 1676, il s’imposa aussi comme fermier des deux fours municipaux. En 1683, il prit la succession de Jean Georges Heckler © à la tête de l’atelier de la cathédrale, mais avec le seul titre de tailleur de pierre. Membre du Sénat dès 1684. A partir de 1686, nous le rencontrons sous l’appellation «Werksbedienter» (employé de l’Œuvre Notre-Dame). Ce n’est que dix ans plus tard, en 1696, qu’il fut autorisé à porter le titre de «Stiftswerkmeister» (maître d’œuvre de l’Œuvre Notre-Dame). Il fut sans doute le dernier maître d’œuvre à jouer un rôle dans l’administration de la loge. Son épitaphe, relevée jadis à l’hôpital St-Marc, vante les mérites de l’architecte de la cathédrale et du membre du Grand Sénat. Pendant l’intérim et la maîtrise de L., de nombreux travaux ont été exécutés à la cathédrale : construction du maître-autel baroque avec ses substructions dans la crypte (1686), mise en place du mausolée du comte de Rittberg (1690) dans la chapelle St-André, pose des stalles dans le chœur (1692), construction de l’autel des menuisiers français dans la chapelle St-Laurent (1699). En 1710, la veuve de L., Anne- Marguerite, épousa le Bâlois Michel Erlacher ©.
Bibliothèque de l’Œuvre Notre-Dame, Der Steinmetzen Bruderschafts Ordnungen, 1563, notes manuscrites suivant le texte imprimé; F. X. Kraus, Kunst und Alterthum in Elsass- Lothringen, I, Strasbourg, 1876, p. 418, 551 ; Fr. Pariset, Etude sur l’atelier de la cathédrale de Strasbourg entre 1681 et 1789, AAHA, 1929, p. 169 ; P. Greissler, Liste des échevins et des directeurs des Tribus de métiers de Strasbourg (1640-1790), Strasbourg, 1990, p. 50, 120.
Théodore Rieger (1994)
