Maître de forges, (C) (★ Mailleroncourt-Charette, Haute-Saône, 13.3.1739 † Grandvillars, Territoire de Belfort, 14 pluviôse an X † 3.2.1802).
Fils de Jean Claude L., maître de forges, et de Barbe Baptiste Marconnot. ∞ 17.9.1764 à Dannemarie Marie Elisabeth Chaumas, fille de Joseph C., marchand, et d’Elisabeth Gendre. Fermier des usines métallurgiques de Grandvillars, L. s’associa en 1778 avec son frère cadet et le négociant bâlois Jérôme Stehelin, pour réaliser une importante concentration industrielle, comprenant: les forges de Grandvillars (dont L. resta personnellement le directeur), la tréfilerie de Morvillars, les forges de Willer, le haut-fourneau de Bitschwiller, les forges d’Oberbruck, la manufacture de fer blanc de Wegscheid, le haut-fourneau de Masevaux, les mines de fer des vallées de la Thur et de la Doller. Pour l’exploitation de ces entreprises, L. afferma également d’importants domaines forestiers appartenant au chapitre de Thann, à la marquise de Rosen, au prince-abbé de Murbach, au marquis de Pra de Peseux.
ATB, archives de Delle en dépôt, JJ 5; AHR, 4e Notariat Thann, ventes et obligations, 27.1.1779; J.-M. Schmitt, Aux origines de la Révolution industrielle en Alsace, Strasbourg, 1980, p. 89-98.
Jean-Marie Schmitt (1994)