Artiste peintre, (C) (★ Mulhouse 8.5.1942).
Fils d’Alfred Pierre L. et de Valentine Adrienne Dufaut. ∞ 10.4.1987 à Ballersdorf Geneviève Joséphine Peter. Elève de l’Ecole des Beaux-Arts de Mulhouse, où il a étudié la lithographie sous la direction de Léon Lang ©. Il a voyagé en Grèce, en Espagne, en Turquie, au Portugal, aux Etats-Unis et en Italie. Ses dessins s’inspirent des structures industrielles. Abstrait à ses débuts, il a été attiré par la suite par la peinture populaire, par exemple par les chantiers navals. Il a exposé à Mulhouse (1966, 1975, 1984), Biarritz (1966), Fribourg (1966), Paris (1975, 1979, 1980, 1981), Pont-à-Mousson (1980), Bâle (1982), Lyon (1983), Bruxelles, Tel Aviv, Reims, Bourges et Amsterdam. Ses principales réalisations : bande dessinée pour un film d’animation à l’ORTF; un film vidéo de Robert Cahen sur l’exposition «Parti sans laisser d’adresse»; dessin pour la mise en scène de Faust, peinture murale à la maison d’arrêt d’Ensisheim.
Acquisitions : Fonds national d’art contemporain (1978, 1980), Ville de Mulhouse, Musée d’art moderne de Strasbourg, Musée Bartholdi (Colmar), Fonds régional d’art contemporain.
DNA des 21.1.1977, 6.6.1979, 7.5.1985; Als des 10.2.1979, 25.1.1980, 7.3., 25.9.1981, 15.4.1984, 6.4.1985; NA du 30.11.1984; Lotz I, p. 193-194; Bauer-Carpentier III, 1986, p. 211.
Raymond Oberlé (1994)
Compléments
L’artiste a quitté Mulhouse dans les années 1980 pour s’installer à la campagne, à Soppe-le-Haut.
« La destruction systématique de la planète » l’insurge, il a commencé à peindre des portraits d’animaux menacés d’extinction à la manière des portraits bourgeois du XIXe siècle : « Dans ces portraits, on a l’impression que ces personnes veulent nous faire passer un message à travers leur regard. Je voulais donner cette même impression avec ces animaux qui ont une réminiscence préhistorique, comme l’éléphant ou le rhinocéros », souligne l’artiste. Il se fait encore plus engagé, à travers sa série sur les écocides, peignant un canard prisonnier dans une pelleteuse ou une biche évacuée par un hélicoptère… L’animal victime de la machine, et donc de l’homme.
Le peintre réalise aussi des installations qu’il appelle des « Musées de la nature », des petites boîtes tapissées de miroirs à l’extérieur pour refléter l’environnement, avec une petite ouverture par laquelle on découvre un champ de coquelicot à l’infini : « C’est comme la mémoire de la nature qui a disparu. C’est une vision pessimiste, mais je l’ai toujours dit, je suis un combattant pessimiste ». Le premier a été installé devant la mairie d’Illzach, et un autre suivra au Nouveau bassin à Mulhouse en 2018. L’artiste aimerait en réaliser une trentaine au total, installés tout le long de la faille sismique entre Bâle et Lyon. (Article du JDS, mars 2017).
Exposition au Musée des Beaux-Arts de Mulhouse « Péplum » (janvier 2012) Exposition à Colmar (mars 2017), à Etuz (Franche-Comté) en mars 2020.
Gabrielle Claerr Stamm (mai 2020)
