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LALANCE Auguste

Industriel, homme politique, philanthrope, (Pr) (★ Champagney, Haute-Saône, 1.9.1830 † Mulhouse 9.4.1920).

Fils de Frédéric Auguste L., directeur technique de la Houillière de Ronchamp, et de Mélanie Koechlin. ∞ 9.7.1868 à Bordeaux, Gironde, Amélie Weiss ; sans enfants. Il fit des études secondaires d’abord à Guebwiller, puis au collège de Mulhouse (1843-1846). Il entra comme ouvrier dans l’usine de son oncle André Koechlin © 12 ; il y fut chargé de la construction et du montage des machines de filature et de tissage dans divers établissements avant d’être engagé dans un bureau technique, à Manchester, Angleterre. Il créa en 1865 un atelier de construction avec fonderie et forges à Vilnius, Lituanie. De retour à Mulhouse, il fut chargé de la création du Jardin zoologique et de la construction de l’immeuble du Cercle mulhousien. Peu avant la guerre de 1870, il s’associa à Henry Haeffely © et à Gustave Schaeffer © pour l’ouverture d’une manufacture d’impression sur tissus, de teinture et de blanchiment à Pfastatt ; elle devint par la suite Schaeffer, Lalance et Cie, puis Schaeffer et Cie, et actuellement la Société nouvelle d’imprimerie de Pfastatt (SNIP). Avec Alfred Koechlin © 18, Grosjean et Haeffely, il fut un des animateurs?de la Ligue d’Alsace (1871). Vice-président de la Société industrielle de Mulhouse, député au Reichstag de 1887-1890. L’administration allemande le contraignit à abandonner ses fonctions. Il se retira à Paris, où il créa la première station centrale électrique (secteur de Clichy) ; fondateur de la société Le Triphasé. Il installa le dispensaire antituberculeux des VIIIe et XVIIe arrondissements, la crèche de l’Etoile, la Société d’assistance par le travail. Il revint en 1910 à Mulhouse. En 1890, il avait fait don à la Société industrielle d’une forte somme d’argent pour la création de la Fondation d’habitations ouvrières à location, qui prit en 1904 le nom de Union home, association à but non lucratif, qui construisit encore, après 1945, plus de cent logements, rue Gay-Lussac. Il créa à Pfastatt le sanatorium qui porte son nom.

Officier de la Légion d’honneur.

Il publia dans le BSIM une vingtaine d’études, dont : Note sur la formation du capital chez l’ouvrier (t. 46) ; Ventilation des salles de teinture (t. 49) ; Note sur le nickelage des rouleaux d’impression (t. 57). En exil, il publia Mulhouse français, Paris, 1898.

E. Schwartz, G. Koechlin, Tableaux généalogiques de la famille Koechlin, Mulhouse, 1914, n° 418 ; E. Dollfus, Notice nécrologique, BSIM, 1921, p. 32 ; J. Bruxer, Nouveau Rhin Français du 2.9.1959 ; Ch. Seither, A propos d’un centenaire. Grâce à A. Lalance, Mulhouse a eu le téléphone très tôt, Als du 27.10.1963 ; A. Lefèvre, A. Lalance, un destin hors-série, Le grand messager boiteux 158, 1973, p. 135-138 ; A. Wahl, L’option et l’émigration des Alsaciens-Lorrains (1871-1872), Paris, 1974, p. 58 et 62 ; EA VIII, 1984, p. 4601.