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LAJOLAIS Frédéric Michel François de

Général de brigade, (C) (★ Wissembourg, 1.8.1765 † prisonnier d’Etat au château d’If, Bouches-du-Rhône, 28.9.1808).

Fils de Victorien de L., commandant de la place de Wissembourg, chevalier de St-Louis, gouverneur de Saint-Rémy, et d’Antoinette de Weber, de Germersheim. « 20.11.1786 à Wissembourg, St-Jean, Catherine Elisabeth Oberlin, fille de Léonard Ignace O., membre du Magistrat de Wissembourg, et de Marguerite Pistorius. Volontaire au régiment d’Alsace (aujourd’hui 53e d’infanterie) en 1788, il fut nommé aide de camp du général Kellermann © en 1791 avec rang de capitaine. Lieutenant-colonel et colonel en 1792 à l’armée des Alpes, nommé général de brigade provisoire à cette armée le 21.6.1793 et commandant de la place de Bourg-en-Bresse le 21 décembre. Suspendu de ses fonctions comme noble, en mai 1794, il fut réintégré et confirmé au grade de général de brigade le 12.12.1794, et nommé commandant de la place de Strasbourg, à la place de Dièche ©, le 30.12.1794. C’est à Strasbourg qu’il fit la connaissance de Pichegru et qu’il participa à ses projets pour le rétablissement de la monarchie. Devenu suspect au Gouvernement, il fut remplacé à Strasbourg le 24.2.1796 et mis en réforme le 13.4.1796. Compromis par des pièces trouvées dans le fourgon du général de Klinglin © 5, il fut mis en arrestation en septembre 1797 et traduit à Strasbourg devant le Conseil de guerre qui l’acquitta. Ayant en vain sollicité le Ier Consul pour reprendre du service, il quitta la France pour Londres en 1803, et fit les préparatifs pour recevoir Cadoudal, Pichegru et les autres conjurés. Arrêté à son retour à Paris comme prévenu de participation à une conspiration dirigé contre le Ier Consul, il fut condamné à mort le 1.6.1804. Mais sa peine fut commuée par Napoléon en quatre années de déportation. Il fut enfermé au fort de Bellegarde, puis transféré au château d’If, où il mourut quelques jours avant l’expiration de sa peine. Ses biens ayant été confisqués et vendus lors de sa condamnation, sa veuve obtint, par décision royale du 19.9.1814, une pension annuelle de 3 000 francs.

Archives historiques de l’Armée, IIe série, dossier 180 ; Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne, XXII, Paris, s.d., p. 491 ; Meyer ; Sitzmann II, 91 ; Six II, p. 36 ; R. Sabatier, Les Généraux wissembourgeois à l’époque de la Révolution et de l’Empire, Vosges 57, 1978, 4, p. 5.