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LABADENS Guillaume

Banquier, (C) (★ Ferryville, Tunisie, 27.6.1906 † Strasbourg 13.1.1987).

Fils de Joseph Ernest Labadens († 1936), médecin général de la Marine, et de Marie Lenclud († 1946), originaires du Gers. ∞ 6.8.1936 à Hendaye, Pyrénées-Atlantiques, Marie Odile Cochon de Lapparent, fille de Jacques de Lapparent © (1883-1948), géologue pétrographe, professeur à l’Université de Strasbourg (1919-1939), et de Marcelle Sainte-Claire Deville (1883-1976), de la famille des chimistes du même nom ; 5 enfants, dont Claude (★ Périgueux 1942), cardiologue à Strasbourg. Ancien élève de l’École polytechnique et de l’École des Sciences politiques de Paris, diplômé d’études supérieures de droit public et d’économie politique, Labadens entra à la Société générale alsacienne de banque en 1931 en qualité d’inspecteur adjoint. Promu directeur général en 1954, il fut nommé président-directeur général en 1969, fonction qu’il occupa jusqu’à sa retraite en 1977. Promu à l’honorariat, il resta administrateur ; ce n’est que la nationalisation de la banque en 1982 qui mit fin à son mandat. Il sut donner à l’entreprise dont il avait la charge un ample développement, multipliant les implantations étrangères à un moment où les autres banques européennes hésitaient encore à franchir les frontières. Sous son impulsion, elle intervint également dans le développement économique des trois départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle. Labadens participa aux conseils d’administration de nombreuses entreprises régionales et fut longtemps vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie de Strasbourg. À ses compétences scientifiques et économiques, il joignait une solide culture littéraire : féru de littérature grecque, latine et allemande, il suivait avec un vif intérêt le mouvement des arts et des idées. Il exerça à partir de 1954 la fonction de trésorier de la Société des amis de l’Université lui-même et son épouse organisèrent de brillantes conférences. Il travailla avec le professeur Schneegans © à la création et à l’essor de la pédiatrie sociale dans le Bas-Rhin. Il prit à coeur le démarrage du Centre de recherches chirurgicales Raymond Poincaré, fondé en 1950 par la Société des amis de l’Université (prof. Pautrier), et qui comprenait deux laboratoires. Il exerça également avec une courtoisie parfaite une activité bénéfique au Rotary, à la Société Guillaume Budé, et, avec son épouse, à l’Alliance française et au Cercle européen qu’il avait contribué à fonder avec Marie- Odile Pflimlin et l’ambassadeur Polys Modinos. En tant que président de la Société des amis de l’Université de Strasbourg (devenue Société des amis des universités de l’Académie de Strasbourg après 1968), il mit au service de celle-ci non seulement son talent mais aussi son prestige personnel, particulièrement précieux dans la période de remise en question que traversait alors l’institution universitaire : aide aux étudiants (bourses et allocations de recherche), rapports avec les universités étrangères (notamment américaines), appui à l’histoire locale (prix Jacques Hatt remis tous les deux ans). Chevalier de l’ordre de Saint-Grégoire le Grand ; officier de la Légion d’honneur.

« La Société des amis de l’Université a 50 ans », Saisons d’Alsace, n° 36, 1970, p. 407-411 ; « La Société des amis des universités de l’Académie de Strasbourg et la recherche médicale », Bulletin de la Société des amis des universités de l’Académie de Strasbourg 45, 1980, p. 5-8 ; Le Cercle européen de Strasbourg, Strasbourg, s. d.

Nouveau dictionnaire national des contemporains, II, 1964, p. 521 ; J. Wohlfarth, G. Labadens », Bulletin de la Société des amis des universités de l’Académie de Strasbourg, 46, 1981 ; M. Wilhelm, « Guillaume Labadens », Rotary international. Club de Strasbourg, février 1987, p. 2 (en 1980, Labadens avait été nommé « Paul Harris Fellow » par le Rotary international) ; M. Hau, G. Livet, « La Société des amis de l’Université de Strasbourg », L’Université de Strasbourg, catalogue d’exposition à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, Strasbourg, 1988, p. 145, n. 253.

Georges Livet et Jean Wohlfarth (1994)