Général et homme politique (★ Chavagnac, Haute-Loire, 6.9.1757 † Paris 19.5.1834).
Fils posthume d’un colonel aux grenadiers de France. ∞ 11.4.1774 Marie-Adrienne Françoise de Noailles, fille du duc d’Ayon. Ancien adjoint de Rochambeau durant la guerre d’indépendance des Etats-Unis et commandant de la garde nationale de Paris ; le « héros des Deux Mondes » envoya le 8 novembre 1789 une adresse à la garde nationale de Strasbourg. Celle-ci fut alors publiée par l’imprimeur Le Roux ©. Le 13 juin 1790, il envoya aux autorités strasbourgeoises une lettre d’excuses expliquant les raisons de son absence aux fêtes de la Fédération du Rhin. Son amitié fut, pour le maire Frédéric de Dietrich ©, avec lequel il était en relations épistolaires, une circonstance aggravante lors de son procès. Au lendemain de la Révolution de 1830, il fut le candidat de l’aile gauche du parti libéral Strasbourgeois, aux élections législatives de 1831. Élu au second tour, le 7 juillet 1831, par 117 voix sur 214, il choisit la circonscription de Meaux qui l’avait également élu. Cette défection n’empêcha pas les Strasbourgeois, le 27 mai 1834, de lui faire des funérailles imposantes et d’organiser à travers toute la cité un cortège funèbre réunissant toutes les autorités civiles et militaires, qui gagna la halle aux grains toute tendue de noir et où trônait son buste fleuri.
Courrier du Bas-Rhin de juillet 1831 et mai 1834 ; Robert, dir., Dictionnaire des Parlementaires français comprenant tous les membres des Assemblées françaises et tous les ministres français 1789-1889, III, 1891, p. 510-515 ; F. Ponteil, L’opposition politique à Strasbourg sous la Monarchie de Juillet, Colmar, 1932 ; Dernières Nouvelles de Strasbourg du 18.5.1934.
† Georges Foessel (1994)