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KUNTZ Joseph

Musicien, compositeur (★ Saales 1899 † Strasbourg 1978).

Fils de Charles Kuntz, directeur d’école et de Marie-Thérèse Meyer. Il exerça parallèlement deux professions, enseignant d’une part et musicien d’autre part. Formé à l’École normale d’Obernai jusqu’en 1917, puis recyclé à l’École normale de Besançon (1919-1920). Instituteur de 1920 à 1940, successivement à Rosheim, Obernai et Strasbourg, puis, de 1940 à 1959, professeur de musique à l’école de l’Ill qui devint collège moderne. C’est vers l’âge de 5 ans qu’il commença le piano et vers II ans qu’il s’attaqua à l’orgue, sous la direction de son père (enseignant et organiste, auteur de L’église Saint-Pierre-Saint-Paul de Rosheim). Présenté à Marie-Joseph Erb ©, il fut admis au Conservatoire de Strasbourg, qu’il fréquenta de 1920 à 1925 (solfège, piano, orgue, harmonie et contrepoint).

Organiste titulaire de 1920 à 1931 à Rosheim, de 1932 à 1939 à Obernai, de 1940 à 1975 à Strasbourg, successivement de Saint-Pierre-le- Jeune catholique, Saint-Pierre-le-Vieux catholique et de Saint-Jean. Directeur de chorales de 1920 à 1970. En 1945-1946 il créa à Strasbourg (avec l’inspecteur primaire Morgenthaler) L’Entente Universitaire de Strasbourg, chorale de plus de 100 exécutants, devenue Chorale des Enseignants. Concertiste, il donna d’innombrables récitals à travers toute l’Alsace, la Moselle, dans le Nord, ainsi que des concerts régulièrement émis sur les ondes de Radio Strasbourg de 1935 à 1949/50, retransmis d’Obernai (Saint-Pierre-et-Saint-Paul) et de Strasbourg (cathédrale et Saint-Pierre-le-Vieux). Il fut très souvent sollicité pour des inaugurations d’orgues dès 1924. Marie-Joseph Erb le désigna plus tard comme son successeur aux claviers des grandes-orgues de Saint-Jean. Il fut accompagnateur de nombreuses chorales profanes ou confessionnelles, en particulier de celle de la cathédrale de Strasbourg, dirigée par le chanoine Hoch © lors de tournées à l’étranger ou au Festival de Strasbourg.

Œuvre : Trois Messes (entre 1925 et 1959), d’une 4e, il existe un Sanctus (1930) et un  (1961) ; un Oratorio de Noël pour soli, chœur, orchestre et orgue avec interprétation scénique muette ; des Prières et des Motets pour soli et/ou chœurs  une Suite de 5 danses (chœur et accompagnement) ; de la musique instrumentale, des Lieder (soli avec piano ou orgue) ; un grand nombre de chœurs, essentiellement profanes pour 4 voix de femmes, 4 voix d’hommes et de 4 à 7 voix mixtes ; des canons ; de la musique et des chants pour comédies ou pièces de théâtre en alsacien ; une méthode de piano. Des textes originaux, copies, imprimés et recueils, ainsi que des documents personnels et du matériel audio (disques, cassettes) sont conservés à la Bibliothèque humaniste de Sélestat. Il fut aussi un improvisateur réputé. Officier dans l’ordre des Palmes académiques.

R. Antoine, Mémoire sur Joseph Kuntz, présenté en 1977 ; A. Eymann, E. Poprawski, Joseph Kuntz, organiste et compositeur Alsacien, 1899-1978, Strasbourg, 1994.

Élisabeth Poprawski (2006)