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KUNLIN Jean

Chirurgien, (Pl) (★ Schiltigheim 10.7.1904 † Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, 11.9.1991).

Fils de Jules Kunlin, docteur ès sciences, pharmacien de l’hôpital de Colmar, puis chef de travaux à la faculté de Chimie de Strasbourg, et de Jeanne Oberlin, de Colmar. Arrière-petit-fils de Henri Louis Kunlin, pasteur, inspecteur ecclésiastique de Bouxwiller. ∞ 19.9.1933 à Strasbourg Marthe Froereisen, fille d’Eugène Froereisen, éditeur-imprimeur à Genève, dont le père avait quitté Strasbourg après 1871 pour Épinal comme libraire-éditeur et descendait des théologiens Froereisen ©, et de Madeleine Oyex ; 4 enfants. Études secondaires au Gymnase protestant, puis au lycée Fustel de Coulanges, supérieures à la faculté de Médecine de Strasbourg. Après son service militaire (1928-1929), il fut interne auprès du professeur Leriche ©, puis chef de clinique chirurgicale à Strasbourg (1936-1937). Chirurgien-chef de l’Hôtel-Dieu des Aciéries de Longwy (1938-1939), il fut mobilisé à Commercy et rejoignit Leriche à l’hôpital Herriot de Lyon, fin 1939. Il revint à Longwy fin 1940 pour y réorganiser l’hôpital. Il retrouva ensuite Leriche à Paris, à la clinique Léopold Bellon en 1942, et le suivit en mai 1943 à l’Hôpital américain. Dès lors, il fut son assistant au Collège de France. Il exerça à partir de 1947 à la clinique Eugène Manuel, à l’Hôpital américain et à l’hôpital Foch de Suresnes, tout en menant des recherches au laboratoire de physiologie du Val de Grâce avec H. Laborit. En 1981, il fut Gastprofessor (professeur invité) pendant trois mois à l’Université de Vienne avec les professeurs H. Denck et R. Gottlob. Il mit au point la technique du pontage vasculaire (dite bypass) par greffe veineuse pour la revascularisation des membres et organes insuffisamment irrigués (cœur), à cause d’artériopathie oblitérante. Titulaire de plusieurs médailles, dont la médaille de vermeil de la ville de Paris, 1981, et membre de nombreuses sociétés scientifiques étrangères.

Auteur ou collaborateur d’environ 150 publications, dont les plus importantes sont : avec R. Leriche, « Possibilité de greffes veineuses de grande dimension… dans les thromboses artérielles étendues », Comptes rendus de l’Académie des Sciences 227, 1948, p. 939 et s. ; « Le traitement de l’artérite oblitérante par la greffe veineuse », Archives des maladies du cœur, 42, 1949, p. 371 et s. ; « Les greffes veineuses. L’adaptation préalable du greffon avant la transplantation. Essai de création de greffons vasculaires autoplastiques artificiels », XVe Congrès de la Société internationale de chirurgie, Lisbonne, 1953, p. 875-907 ; avec M. Laude et C. Jaulmes, « Les néocollatérales sur les greffons veineux autoplastiques. Anatomie expérimentale », Lille médical, 9, 1964, p. 933 et s.

Réalités, janvier 1963, p. 46 ; J. Strazzula, « Décès de l’inventeur du pontage », Le Figaro du 21-22.9.1991.

Christian Wolff (1994)