Intendant général, (C) (★ Sélestat 10.7.1854 † Le Chesnay, Yvelines, 5.8.1941).
Fils de Xavier Kunstler, tourneur, et de Marie Thérèse Henry, ∞ 1.7.1884 à Lorient, Morbihan, Marie Stéphanie Antonia Montzelay. Sorti de Saint-Cyr, il servit dans l’infanterie jusqu’au 31 janvier 1887, date à laquelle il entra avec rang de capitaine au corps de l’intendance, et servit comme adjoint de l’intendant au Mans, à Saint-Omer et à Quimper. Nommé sous-intendant de 3e classe (chef de bataillon), il passa à l’intendance de la division de Constantine le 4 août 1893. Revint à Fontainebleau comme sous-intendant de 2e classe le 24 juillet 1883. Il était en fonction dans cette garnison quand le général Galliffet fut remplacé au ministère de la Guerre par le général André, en 1901. Celui-ci revendiqua le droit de se faire adresser des renseignements sur les opinions politiques ou religieuses des officiers, en utilisant en particulier les rapports des préfets et sous-préfets. Ce procédé aboutit à la fameuse affaire des fiches dont fut victime Kunstler. Placé au 1er rang au tableau d’avancement pour être nommé sous-intendant de 1ere classe (colonel), il fut, suite à un rapport du préfet de la Seine-et-Marne en date du 8 mai 1905, rétrogradé au 8e rang. Dans ce rapport, il est dit : « l’attitude politique de M. Kunstler est correcte, mais il ne fréquente à peu près exclusivement que ceux des officiers de la garnison que l’on considère comme peu favorables aux idées républicaines et il est d’un dévouement absolu aux idées cléricales ». Quel- que temps après, André, accusé de délation dans l’armée, dut remettre sa démission au président du Conseil Combes. Il fut remplacé au ministère par Maurice Berteaux, qui, dès sa nomination, témoigna de sa volonté de ne rendre justice qu’aux mérites militaires. C’est ainsi que le 24 juin 1906, Kunstler fut nommé, avec un an de retard il est vrai, sous-intendant de 1ère classe directeur de l’intendance de Besançon, et directeur, par intérim, de l’intendance du 4e corps d’armée le 22 juin 1912. Promu intendant général de 2e classe (général de brigade), il fut nommé directeur de l’intendance de la 5e armée le 7 janvier 1916. Atteint par la limite d’âge, il fut placé au cadre de la réserve le 10 juillet 1916. Commandeur de la Légion d’honneur le 18 août 1916.
Archives historiques de l’Armée, officiers généraux assimilés, dossier 409.
† Alphonse Halter (1994)
