Commissaire civil du Gouvernement général d’occupation en Alsace-Lorraine, (C) (★ Düsseldorf, Rhénanie-Westphalie, 12 ou 17.4.1809 † Münster, Rhénanie-Westphalie, 2.12.1882).
Fils de Heinrich Kühlwetter (1757-1835), fonctionnaire du grand-duché de Berg, puis du cercle de Düsseldorf, et de Therese Clostermann (1766-1847). ∞ 1835 à Arnsberg, Rhénanie-Westphalie, Therese Thüsing (1810-1854), fille de Franz Anton Thüsing (1782-1832), propriétaire, et de Maria Hélène Ernestine Lintner ; 4 filles et 5 fils. Après des études de droit aux universités de Bonn, Heidelberg et Berlin, Kühlwetter commença une carrière de magistrat. Procureur général à la cour de Düsseldorf (1836). Directeur général de la Société du chemin de fer Düsseldorf-Elberfeld (1845). Député au Landtag de Prusse (1848), ministre de l’Intérieur duouvernement prussien Auerswald (juin-septembre 1848).
Président de régence à Aix-la-Chapelle (1848-1866), puis à Düsseldorf (à partir de 1866). Nommé le 26 août 1870 commissaire civil du gouvernement général de Strasbourg (départements du Rhin et Moselle), il eut pour tâche de préparer l’annexion de ces départements à l’Empire qui se constituait. Il prit parti, sinon pour une annexion à la Prusse, du moins pour l’introduction en Alsace-Lorraine d’une administration sur le modèle prussien, particulièrement dans le domaine scolaire, politique que refusa Bismarck. Kühlwetter fut rappelé à Berlin dès la fin mai 1871, et avant même le vote de la loi du 9 juin 1871 sur la réunion de l’Alsace-Lorraine à l’Empire, fut nommé président supérieur à Münster/Westphalie, où il mena de façon énergique la nouvelle politique de Kulturkampf lancée par Bismarck.
Allgemeine deutsche Biographie, XVII, 1883, p. 322 et s. ; F. Igersheim, « L’occupation allemande en Alsace et en Lorraine. Le commissariat civil du gouvernement général d’Alsace et de Lorraine », L’Alsace en 1870-1871, sous la dir. de F. L’Huillier, Strasbourg, 1970, p. 249-367 ; idem, « La politique scolaire allemande en Alsace-Lorraine : de la confessionnalisation à la loi Falloux », Recherches germaniques 5, 1975, p. 241-287 ; Neue Deutsche Biographie, XIII, 1982, p. 190-191.
François Igersheim (1994)