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KRIEGER Alfred

Ingénieur, résistant, homme politique, (Pl) (★ Pfaffenhoffen 5.3.1903 Metz, Moselle, 25.11.1957). v 28.10.1926 à Strasbourg Mathilde Émilie Stuber.

Ingénieur, longtemps directeur commercial à la Société d’Alsace-Lorraine d’électricité, il fut envoyé par sa direction générale à Metz afin d’y sauvegarder les intérêts de cette société en Moselle annexée. Son rôle militaire dans la résistance messine et mosellane reste encore dans l’ombre. Imposé, semble-t-il, par Grandval le 25 juillet 1944 comme chef des FFI de Moselle, il succéda ainsi à Justin Scharff, partisan de Giraud. Le commandant Krieger, dit Georg, joua un rôle qui reste à éclaircir. Après la guerre, il devint président du Comité de la Libération de la Moselle, président de l’Union lorraine de rénovation, proche du journal Le Lorrain, et se lança dans la vie politique: élu député proche du gaullisme en 1945, réélu en 1946 sur la liste d’Union gaulliste d’action démocratique et républicaine, chef incontesté du RPF en Moselle, il laissa la première place aux élections législatives de 1951 à Raymond Mondon, mais resta un des notables du RPF jus- qu’en 1956, date à laquelle sa liste d’Union des Républicains sociaux fut battue.

J. Scharff, La Libération de l’Est de la France, Thionville, 1975 ; S. Bonnet, Sociologie politique et religieuse de la Lorraine, Paris, 1972, p. 62 ; D. Wolfganger, Nazification de la Lorraine mosellane, Sarreguemines, 1982, p. 174-178 ; Général P. Denis, La Libération de Metz, 1944, Metz, 1986, p. 38-42, 372 ; Dictionnaire de biographie française, XVIII, 1993, c. 1276-1277.

Dominique Lerch (1994)