Skip to main content

KRETZ François

Docteur en médecine, homme politique, (P) (★ Bischwiller 23.4.1944 † Ohnenheim 28.12.1987).

Fils de Constant Kretz (★ Bindernheim 1906 † Lièpvre 1977), inspecteur de l’Éducation nationale, et de Suzanne Gottsmann (★ Bischwiller 1921). ∞ I 22.11.1969 à Lièpvre Gabrièle Kasemeier (★ Francfort-sur-le-Main, Hesse, 19.6.1949). ∞ II 29.3. 1979 Annick Blesing (★ Paris 22.5.1949), artiste lyrique ; 2 fils. Études secondaires dans différents lycées de Franche-Comté et de Lorraine au gré des affectations paternelles : Vesoul, Longwy, Bruyères, Gérardmer, Saint-Dié. Baccalauréat de sciences expérimentales (1961). Études supérieures à l’Université de Strasbourg médecine, droit, sciences politiques, sociologie, arts plastiques. Diplômes : doctorat en médecine (1967) ; Prix national de médecine (Prix Janssen, 1971) ; diplôme de l’Institut d’Études politiques de Strasbourg (1973) ; licence en droit (1974) ; maîtrise de sociologie (1975) ; diplôme de l’Institut des hautes études européennes (1975). Études musicales (pianiste de talent) et en arts plastiques (séjour aux Arts décoratifs de Strasbourg, expositions à Strasbourg, Cologne, Berlin, Amsterdam et Monte-Carlo de 1967 à 1975). Se spécialisa ultérieurement en médecine légale et en criminologie. À l’issue de ses études de médecine, Kretz séjourna entre 1969 et 1975 alternativement à Strasbourg et à Berlin, tout en continuant à passer des examens universitaires. À Berlin, il vécut essentiellement de la peinture et au contact des milieux artistiques de Berlin-Kreuzberg, où il eut l’occasion de fréquenter notamment le cinéaste Fassbinder et les écrivains Günter Grass et Peter Weiss, etc. Il s’établit en 1976 à Sélestat, où il gérait en association avec son frère Hervé (★ 1946) un cabinet médical bientôt florissant. Sa carrière politique fut brève, fulgurante, mais aussi marginale. Après avoir milité dans les syndicats estudiantins de gauche (UNEF), puis effectué un bout de chemin avec le PSU, Kretz choisit le camp giscardien et la mouvance libérale vers 1974. À Sélestat même, ses débuts politiques furent encouragés par l’ancien député-maire gaulliste Albert Ehm © vers la fin des années soixante-dix. Par la suite, les gaullistes devaient s’affirmer comme ses plus sûrs et ses plus loyaux alliés, alors qu’il devait constamment se heurter à des difficultés surgies ou suscitées au sein de sa propre famille politique, l’UDF, notamment chez les centristes du CDS. En 1978, il devint président départemental du PR, nouvellement fondé, et le resta jusqu’à sa mort. Le 23 novembre 1980, à l’occasion d’une élection cantonale partielle consécutive au décès accidentel de Georges Klein ©, Kretz devint conseiller général PR de Sélestat, après une triangulaire, bien que l’UDF ne lui ait pas accordé une investiture logiquement espérée et quoique son exclusion de l’UDF eût même été prononcée par les instances nationales sous la pression du CDS et sans doute des RI. En mars 1985, Kretz fut réélu conseiller général dès le premier tour. Entre temps, il devint, en mars 1983, maire de Sélestat à l’âge de 38 ans, après une triangulaire, succédant ainsi au docteur Maurice Kubler ©. En mars 1986, Kretz devint également conseiller régional d’Alsace sur la liste conduite par Marcel Rudloff ©. Kretz est décédé brutalement à son domicile d’Ohnenheim dans la nuit du 27 au 28 décembre 1987, à l’âge de 43 ans. Au cours de sa brève carrière politique, un certain nombre de réalisations économiques, sociales et culturelles furent mises en route. Il a notamment sauvé la caserne Schweisguth de la démolition et mis en route sa réhabilitation. En 1984, il a, en outre, lancé une manifestation culturelle de qualité et de renom, Selest’art, devenue un classique du genre. Titulaire des Palmes académiques.

Auteur d’une étude de sociologie médicale sur Le goitre endémique dans le Ried, Kretz a laissé des notes manuscrites abondantes sur la musique (Requiem de Mozart) et sur la ville de Berlin, à laquelle il voulait consacrer un livre.

Dernières Nouvelles d’Alsace et L’Alsace du 29.12.1987 ; Objectif Alsace, janvier 1988 ; Le Sélestadien, février 1988 ; Arbre généalogique conservé dans la famille Kretz.

Jean Hurstel (1994)