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KRAFFT Henri Gustave

Architecte et aquarelliste, (Pi) (★ Strasbourg 29.1.1861 † Crest, Drôme, 13.9.1927).
Fils de Henri-Édouard Krafft, ingénieur civil, et d’Amélie-Clotilde Steinheil. ∞ 11.6.1889 Mariette Fischer ; 2 enfants. En 1878-1879, il fréquenta l’École polytechnique de Stuttgart, et de 1881 à 1886 l’École des Beaux-Arts à Paris (atelier Pascal). Après plusieurs années de voyage à travers le monde (Europe, Égypte, Orient), il s’associa en 1895 avec son beau-frère, l’architecte Jules Berninger ©. Krafft s’occupait de préférence des problèmes artistiques et techniques, tandis que son partenaire assurait la partie administrative et commerciale. À la mort prématurée de son fils Étienne en 1915, à l’âge de 25 ans, Krafft se retira des affaires et se consacra à la peinture. À partir de 1921, il enseigna à l’École régionale d’architecture de Strasbourg. En 1922, on lui décerna à Paris la Grande Médaille d’architecture. Son oeuvre architectural est aussi considérable que varié : il donna le meilleur de lui- même dans les hôtels particuliers de l’Art nouveau (Strasbourg : villa Schutzenberger, allée de la Robertsau ; villa Knopf, rue Schiller ; maison Blankenburg, place Broglie ; maison Krafft, rue Stoeber). Parmi les autres réalisations tributaires de l’éclectisme, il faut citer la villa Stephan, allée de la Robertsau, la clinique Béthesda, les Grands Magasins Magmod. Comme aquarelliste-paysagiste, Krafft a participé à de nombreuses expositions, notamment au Salon de Paris entre 1885 et 1909. Ses sujets de prédilection étaient l’Alsace (Vue de l’église Saint-Pierre-le-Jeune de Strasbourg), l’Afrique et le Proche-Orient.

M. Lenossos, Les aquarelles de H.-G. Krafft, Dernières Nouvelles d’Alsace du 12.7.1927 ; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, XXI, 1927, p. 390-391 ; Th. Knorr, « Die Malerei und Bildhauerei im Elsass in der Zeit von 1871 bis 1918 », Das Reichsland Elsass-Lothringen 1870-1918, Institut der Elsass-Lothringer im Reich an der Universität Frankfurt, Francfort, III, 1934, p. 276, 280 et s. ; R. Metz, Les peintres alsaciens de 1870 à 1914, Strasbourg, 1971 ; S. Hornstein-Rabinovitch, Tendances d’architecture Art nouveau à Strasbourg, Strasbourg, 1981 ; Encyclopédie de l’Alsace, VIII, 1984, p. 4566 ; Rol. Holveck, L’Alsace vue par les illustrateurs, Strasbourg, 1982 ; Bauer-Carpentier, Répertoire des artistes d’Alsace des dix-neuvième et vingtième siècles, Peintres-sculpteurs-graveurs-dessinateurs, Strasbourg, III, 1986, p. 199 ; François Lotz (en collabor. avec J. Fuchs, L. Kieffer, R. Metz), Artistes-peintres alsaciens de jadis et de naguère 1880-1982, Kaysersberg, p. 192-193.

Théodore Rieger (1994)