Prix Nobel de physiologie en 1910 (★ Rostock, Mecklembourg, 16.9.1853 † Heidelberg, Bade-Wurtemberg, 5.7.1927).
Fils aîné d’Albrecht Kossel (1827-1919), négociant, directeur de banque, armateur, consul de Prusse en Mecklembourg, et de Klara Jeppe (1830-1911). ∞ 1886 à Heidelberg Louise Holtzmann (P) (1864-1913), fille d’Adolf Holtzmann (1810-1870), professeur de germanistique, et de Thérèse Hilgard. Kossel fit des études de médecine à Rostock, puis à Strasbourg, attiré par la physiologie professée dans cette ville par le physiologiste Hoppe-Seyler ©. En 1877, Kossel devint son assistant (mais passa sa thèse à Rostock en 1878), puis Dozent en physiologie et hygiène. En 1883, il fut appelé par Émile Dubois-Reymond à l’Institut de Physiologie de Berlin et nommé professeur sans chaire (professeur extraordinaire) en 1887. En 1895, il fut nommé professeur titulaire de physiologie à Marburg puis, en 1901, professeur de physiologie à Heidelberg où il résida jusqu’à sa mort. Prix Nobel de Physiologie en 1910, décerné « en reconnaissance pour la contribution que ses travaux sur les albumines et les nucléines ont apportée à notre connaissance de la cellule » (d’après le discours prononcé lors de la remise du prix). Les travaux de Kossel portèrent sur l’histologie et la cytologie, et on peut le considérer comme l’un des créateurs de la chimie cellulaire, en particulier celle des albumines. Pendant de longues années, il dirigea la Zeitschrift für physiologische Chemie, fondée par Hoppe-Seyler à Strasbourg en 1907.
R. Burgun, « Les prix Nobel et Strasbourg », Annuaire de la Société des Amis du Vieux-Strasbourg, 1975, p. 158-159 ; Neue Deutsche Biographie, XII, 1980, p. 615-616 (bibliographie) ; Encyclopédie de l’Alsace, VIII, 1984, p. 4565.
Iconographie : un timbre-poste suédois à l’effigie de Kossel, reproduit dans R. Burgun, loc. cit., p. 159.
Mathilde Brini (1994)