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KOPP Marcel

Résistant (★ Gueberschwihr 15.11.1920 † Sonnenburg 30.1.1945).

Fils de Léon Kopp, gendarme. Kopp fréquenta les écoles communales de Sierentz, de Marmoutier, puis le collège de Saverne avant d’entrer dans les enfants de troupe. Le 16 novembre 1938, il fut admis à l’intendance de l’école d’application de la Cavalerie à Saumur. Affecté au deuxième régiment de Cuirassiers en janvier 1940, il fut fait prisonnier en Belgique dans la région de Merdop. Libéré en tant qu’Alsacien, il retourna à Marmoutier fin août 1940. Pendant la guerre, il travailla comme dessinateur aux ateliers réunis de réparations de moteurs d’avions Junkers à Strasbourg-Meinau et rentrait à Marmoutier pour les week-ends. C’est là qu’il se retrouva avec d’autres jeunes comme Marguerite Fuhrmann ©. C’est par son intermédiaire que fut établi le contact avec Théo Gerhards ©. Volontaire pour le Luftschutz, Kopp fabriqua une fausse clé pour mieux pénétrer dans l’usine. Il profita des soirées sans surveillance pour recopier des plans du site. Arrêté le 15 juillet 1942, il fut transféré à Berlin. Jugé le 3 mai 1943 par le tribunal de guerre du Reich en même temps que Théo Gerhards et Marguerite Fuhrmann, il fut condamné à mort pour espionnage contre le Reich. Son recours en grâce fut accepté par le Führer le 5 septembre 1943 et sa peine de mort transformée en prison à vie. Il fut alors transféré dans la prison de Sonnenburg (aujourd’hui Slonsk en Pologne). Le 30 janvier 1945, devant l’avancée de l’Armée Rouge, un groupe de SS arriva à la prison et le soir même exécuta, un à un, d’une balle dans la nuque 819 prisonniers avant de brûler au lance-flamme les corps gisant dans la cour. Les soldats de la VIIIe armée soviétique enterrèrent les corps dans deux fosses communes. Kopp repose toujours dans ces tombes sur lesquelles la ville de Slonsk fit ériger un mémorial. Le 31 décembre 1947, le ministère des Forces armées attribua à Marcel Kopp la croix de Guerre avec étoile de vermeil.

Archives du service historique de l’armée tchèque à Prague. Jugement Gerhards, Duhrmann, Kopp (Fonds Reichskriegsgericht).

Le jugement porte le N° StPL (HLS) 1118/43 et StPL (RKA) II 453/42, ainsi que les mentions « secret » et « liste rouge n° 1260/42 ».

Auguste Gerhards (2007)