Skip to main content

KOLB Philippe Maurice

Conservateur des Eaux et Forêts et conseiller général du Bas-Rhin, (C) (★ Weyersheim 22.9.1757 † Saverne 25.9.1841).

Fils de Philippe Hermann Kolb, maître des Eaux et Forêts, puis receveur des bailliages de Saverne et du Kochersberg, et de Jeanne Hartrich. ∞ 5 ventôse an V (23.2.1797) à Strasbourg Marie Philippine Charité Kolb, fille de son oncle Ferdinand Kolb et de Marie Charité Gretzinger, de Mayence. Études de droit à Strasbourg de 1776 à 1778, puis avocat du Conseil souverain d’Alsace. Suivant la tradition familiale, Kolb inaugura en 1782 une carrière de fonctionnaire des Eaux et Forêts : garde royal, maître particulier des Eaux et Forêts, inspecteur des forêts de l’évêché. Il eut une activité politique à Strasbourg durant la Révolution : secrétaire du district de Strasbourg en 1790, membre de la Société des Amis de la Constitution, délégué à l’organisation de la Garde nationale du district de Strasbourg en 1792, conseiller général du 24 janvier au 3 octobre 1793, membre en 1795 de l’Administration centrale du Bas-Rhin, président du Directoire pour le mois de germinal an III. Ses compétences en matière forestière et, probablement, ses relations politiques facilitèrent l’accession aux postes d’inspecteur des forêts nationales du Bas-Rhin en 1792, puis d’inspecteur en chef des forêts du Bas-Rhin en 1794, avec résidence à Saverne en 1797. Durant ces années, Kolb fut un important acquéreur de biens nationaux, notamment de forêts ci-devant épiscopales, dans la région de Saverne. Sous le Consulat et l’Empire, il fut une notabilité. Nommé sous-préfet de Saverne le 1er germinal an VIII (22 mars 1800), il déclina cette charge, incompatible avec l’inspection des forêts pour laquelle il opta. Conseiller général de 1805 à 1813. Sa résidence professionnelle fut fixée à Sarre-Union en 1812. Membre de la Chambre de commerce de Strasbourg en 1816. Sous la Restauration, il fut maire de Saverne de 1819 à 1829 et resta membre du conseil municipal jus-qu’en 1831. Kolb peut être présenté comme le type du notable enrichi par la Révolution, ayant servi avec continuité et discrétion tous les régimes dans la mouvance des affaires forestières. Sa fortune était évaluée à 150 000 F en 1799, à 300 000 F en 1807 ; Kolb figure parmi les 600 les plus imposés du département, avec 20 000 F de revenus en 1815.

Archives départementales du Bas-Rhin, 1L 548, IM 9, 22, 26, 31 ; Archives municipales de Strasbourg, Société des amis de la Constitution, Comptes rendus des délibérations ; Bachmeyer, Livre d’or de la ville de Saverne, manuscrit au Musée de Saverne, p. 258-259 ; « Galerie bekannt gewordener Zaberner », Journal de Saverne, 1933 ; J. G. Pauli, Le Conseil général du Bas-Rhin sous le Consulat et l’Empire, DES d’histoire, 1957, dactyl.; Himly, Chronologie de la Basse Alsace, Strasbourg, 1972, p. 135, 155, 176, 201 (indiqué par erreur comme brasseur à Strasbourg et confondu avec Christophe Guillaume Koch ©, p. 135-136) ; CNRS, Grands notables du Premier Empire – Bas-Rhin, 1984, p. 24 ; P. Vonau, « L’intérêt historique de la donation d’archives familiales Kolb », Cahier de la Société d’histoire et d’archéologie de Saverne et environs, 1980, p. 47 ; B. Vogler, « Les notables de l’arrondissement de Saverne en 1807 », Cahier de la Société d’histoire et d’archéologie de Saverne et environs, 1989, p. 153-154 ; J. Fabing, Le Conseil général du Bas-Rhin de 1815 à 1830, mémoire de maîtrise, Strasbourg, 1990, p. 13.

Iconographie : portrait au Musée de Saverne.

Pierre Vonau (1994)