Général, gouverneur militaire de Strasbourg (★ Saint-Nicolas-de-Port, Meurthe-et-Moselle 28.3.1943).
Fils de Joseph Kolb, de Riedseltz, et de Suzanne Gadchaux. ∞ 30.6.1967 à Rosheim Geneviève Navion-Maillot, professeur de mathématiques, d’origine parisienne ; 3 enfants. Joseph Kolb a été mobilisé en 1939 et a participé à la campagne de France avant d’être fait prisonnier à Dunkerque. Après une courte captivité en Allemagne, il a été libéré en raison de son origine alsacienne et en a profité pour regagner la France de l’intérieur avant l’annexion de fait. Gendarme à Saint-Nicolas-de-Port, il s’est engagé dans les forces françaises en 1944. Blessé lors des combats de la Libération, il a été hospitalisé à Rosheim, où il a subi une longue convalescence qui lui a permis de nouer des liens localement et de trouver du travail après sa démobilisation. C’est ainsi que sa famille s’est regroupée et s’est installée dans cette cité en 1946. Le jeune Jacques Kolb y a fait ses études primaires avant de rejoindre l’école militaire préparatoire d’Aix-en-Provence en 1954. Il est entré à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr à Coëtquidan (promotion Serment de 1914) et a choisi de servir dans l’artillerie. Sa carrière d’artilleur dans le corps blindé mécanisé l’a mené successivement au 12e régiment d’artillerie blindée à lllkirch-Graffenstaden, au 61e régiment d’Artillerie à Saint-Avold, au premier régiment d’Artillerie à Montbéliard et au 12e régiment d’Artillerie à Oberhoffen dont il a pris le commandement de 1987 à 1990. Entre-temps il a servi dans les écoles, comme stagiaire d’abord puis comme instructeur à Saint-Cyr et enfin comme professeur pour l’emploi de feux aéro-terrestres à l’École supérieure de Guerre. Il a passé par différents états-majors, 7e division blindée à Mulhouse, 2e corps d’armée à Baden-Baden, état-major de l’armée de terre à Paris, 1ère division blindée et forces françaises stationnées en Allemagne dont il a été général adjoint feux. Il a été désigné au poste de gouverneur militaire de Strasbourg, délégué militaire départemental et commandant de la Brigade d’Alsace le 1er février 1998. À ce poste il a validé les procédures d’interopérabilité d’emploi des feux du corps européen, mises au point lors de son séjour dans le poste précédent, en conduisant les expérimentations tactiques à Canjuers, Var. À Strasbourg il a préparé et coordonné la réorganisation de la garnison pour tenir compte du passage à la professionnalisation (fermeture et aliénation des installations Desaix, de l’hôpital Lyautey, du quartier des Remparts…, dissolution de la brigade d’Alsace, transformation du Bureau du Service National avec la fin du service militaire obligatoire, mise en place des journées d’appel de préparations à la Défense…). Il a quitté définitivement le service le 31 juillet 1999 et s’est retiré à Bischoffsheim. Diplômé d’état-major, breveté renseignement et parachutiste, breveté de l’École supérieure de Guerre. Officier de la Légion d’honneur, ordre national du Mérite.
A. Richard, Strasbourg et ses gouverneurs militaires depuis 1681 (à paraître).
† Jean-Paul Bailliard (2006)