Médecin-chef du service infantile de l’Hôpital civil de Colmar, (Pl) (★ Colmar 17.5.1866 † Paris 6.3.1949).
Fils de Guillaume Koenig, négociant, et de Henriette Salomé Debs. ∞ 17.10.1895 à Barr Éléonore Dietz († Colmar 9.5.1936). Koenig effectua ses études secondaires au lycée de Colmar, et ses études médicales à la faculté de Médecine de Strasbourg. Après des stages à Paris et à Vienne, il s’établit dans sa ville natale en 1891. Nommé médecin assistant à l’Hôpital civil de Colmar en 1892, il y fut nommé médecin adjoint en 1895. En 1912, on lui confia le poste de médecin-chef du service infantile nouvellement créé, fonction qu’il assuma jusqu’à son départ à la retraite en 1936. La même année, après le décès de son épouse, il se retira chez un de ses fils à Paris, où il résida jusqu’à son décès. Koenig était une figure populaire et sympathique dans le Colmar d’avant 1914 et de l’entre-deux-guerres. Praticien expérimenté, habile et respecté, il s’était attaché non seulement à sa très large clientèle, mais encore à tous les habitants et aussi à la ville et son histoire qu’il connaissait parfaitement. Durant la période de ses études à Strasbourg, il était membre de l’association des étudiants alsaciens-lorrains Sundgovia, connue pour ses sentiments français. Koenig était président de cette association lorsqu’elle fut dissoute par les Allemands en 1887. Ami sûr et fidèle de Jacques Preiss © et de Daniel Blumenthal ©, il participa dès la première heure aux luttes politiques qui devaient alors sauver les jeunes générations du danger de la germanisation et leur insuffler la pensée française. En 1895, avec Preiss et Blumenthal et d’autres amis colmariens, il fonda le Parti démocratique alsacien (Volkspartei). Au cours de l’année 1896, il fut élu au conseil municipal et conserva son mandat jusqu’en 1914. Koenig fit également partie de ce groupement d’hommes et de médecins clairvoyants auquel on doit la réorganisation de l’Hôpital civil intervenue au début du siècle, et qui travailla avec obstination pour doter Colmar d’un établissement hospitalier modèle. Il fut l’un des animateurs de la Société médicale de Colmar et du Haut-Rhin et contribua à son activité par plusieurs communications scientifiques. Koenig était un fin érudit, bibliophile et grand musicien. Il prit une part très active à la vie intellectuelle et littéraire de la cité. Il siégea pendant de nombreuses années au comité de la Société d’histoire naturelle, porta grand intérêt à la Société Schongauer et mit son talent de violoncelliste au service de la Société philharmonique. Koenig était titulaire de la médaille d’honneur en argent de l’Assistance publique, et des Palmes académiques.
Il publia dans le Bulletin de la Société d’histoire naturelle : « Les bains à Colmar », 1920-1921, p. 5-43 ; « Les cimetières de Colmar, jadis et aujourd’hui », 1922-1923, p. 107-162 ; « L’alimentation de Colmar en eau potable, jadis et aujourd’hui », 1925, p. 177-218.
France de l’Est du 17. 9. 1936 ; Nouveau Rhin Français du 9.3.1949 (notice nécrologique) ; Strasbourg Médical du 25.4.1949 (notice nécrologique) ; Annuaire de la Société historique et littéraire de Colmar, 1955, p. 121-125.
Henri Fleck (1994)