Industriel, (Pr) (★ Mulhouse 4.1.1806 † Sainte-Marie-aux-Mines 28.9.1874).
Frère de Gustave Koenig ©. ∞ 22.8.1832 Mathilde Steinheil (★ Strasbourg 1813 † Sainte-Marie-aux-Mines 1892), fille du négociant strasbourgeois Frédéric Steinheil et d’Antoinette Mathis ; 8 enfants. Issu d’une famille d’origine suisse établie à Mulhouse depuis 1638, Koenig débuta probablement sa carrière dans l’affaire de son père qui, après avoir été l’associé d’Isaac Schlumberger de 1803 à 1820, exploitait un tissage à Thann pour son propre compte. Mais en 1832, il préféra voler de ses propres ailes et fonda avec son cadet Albert un tissage de coton à Sainte-Marie-aux-Mines. Il commença par fabriquer des mouchoirs à carreaux, puis se lança à partir de 1840 dans les tissus pour robe en laine et coton. Après la guerre, des métiers Jacquard furent montés de façon à pouvoir aborder les articles de haute nouveauté en laine et en laine et soie. La maison N. Koenig & Cie devint ainsi une des plus réputées de Sainte-Marie-aux-Mines. En 1875, elle employait 813 ouvriers répartis entre les ateliers de Sainte-Marie-aux-Mines et de Châtenois ou à domicile. Après la mort de Koenig, ses fils, puis ses petits-fils prirent sa succession à la tête d’une entreprise qui resta en activité jusqu’aux années 1960.
E. Blech, E. Meininger, Tableaux généalogiques de la famille Blech, 1390-1898, Mulhouse, 1898, n° 74 et 102 ; Der Confectionair, Elsässische Textilindustrie und verwandte Zweige, Berlin, 1914 ; N. Stoskopf, Les patrons du Second Empire : Alsace, Paris, 1993, n° 50.
Ivan Kaemmerlen et Nicolas Stoskopf (1994)