Haut fonctionnaire prussien, secrétaire d’État du gouvernement du Pays d’Empire/ReichsIand d’Alsace-Lorraine (1902-1908), (Pl) (★ Kantreck, Poméranie, 8. 7. 1841 † Szczecin, Pologne, 12.12.1928).
Fils de Mathias Koeller (1797-1883), haut fonctionnaire prussien, et de Mathilde von Wedel (1803-1859). Frère de Georg Koeller (1823-1916), président de la Chambre des députés de Prusse.∞ 1869 à Schwenz Martha von Köller (1852-1925), fille de Hugo von Köller (1828-1910), haut fonctionnaire prussien, et d’Albertine von Wurmb ; sans postérité. Étudia le droit aux universités de Heidelberg et de Berlin (1860-1863). Référendaire de régence. Grièvement blessé à la bataille de Sadowa, Bohême (3 juillet 1866). Landrat de Cammin, Poméranie (1869-1887). Député conservateur au Reichstag (1881-1887). Président de la Police de Francfort (1887-1889). Nommé en 1889 sous-secrétaire d’État à l’Intérieur du gouvernement d’Alsace-Lorraine, il appliqua, sous le Statthalter Clovis de Hohenlohe-Schillingsfürst © 1 et le secrétaire d’État Max de Puttkamer ©, la politique de répression qui suivit les élections protestataires de 1887. Il accompagna Hohenlohe-Schillingsfürst à Berlin et devint ministre de l’Intérieur du gouvernement prussien (1894). Le projet de loi contre la social-démocratie qu’il y mit au point fut repoussé par le Reichstag. Mais il conserva la faveur de Guillaume II ©. Après sa démission de 1895, l’empereur le nomma en 1897 président supérieur du Schleswig-Holstein. Koeller s’y distingua à nouveau par une politique de répression des aspirations danoises. En 1902, il succéda à Max de Puttkamer comme secrétaire d’État du gouvernement d’Alsace-Lorraine. Il s’appuya sur les groupes du Landesausschuss : le groupe catholique de Wetterlé © et Preiss ©, le groupe libéral d’Adolphe Goetz ©, dans une politique de défense du statu quo constitutionnel et de maintien d’un parlement régional élu au suffrage indirect. Alors que les autres États de l’Empire allemand, sauf la Prusse, libéralisaient tous leurs constitutions et accordaient une place plus importante aux parlements élus, la politique Köller d’immobilisme institutionnel était condamnée à terme. En août 1908, le Statthalter Wedel © obtint la démission de Koeller qui céda sa place au sous-secrétaire d’État à l’Agriculture, Hugo Zorn de Bulach ©.
Neue Deutsche Biographie, XII, 1980, p. 321-322 ; François Igersheim, L’Alsace des notables, 1870-1914, Strasbourg, 1981.
François Igersheim (1994)