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KOECHLIN Samuel

Manufacturier (★ Mulhouse 10.9.1719 † Colmar 4.8.1776).

Fils de Samuel Koechlin et d’Esther Maring. ∞ 5.4.1745 à Mulhouse Élisabeth Hofer, fille de Jean Hofer, médecin, et d’Anne Reber ; 17 enfants. Créateur en 1746 avec Jean Jacques Schmaltzer, Jean Henri Dollfus et Fehr de Mulhouse de la première manufacture de toiles peintes de Mulhouse. Cette initiative fut à la source du développement de l’industrie mulhousienne. Le succès de l’entreprise incita les fondateurs à édifier chacun sa propre entreprise. Koechlin continua seul avec son fils à exploiter le premier établissement sous la raison sociale Samuel Koechlin Père et Fils. La manufacture fut durement touchée par les mesures prises en 1785 par le gouvernement français pour faire coïncider les frontières douanières avec les frontières politiques. À la mort prématurée de son père, son fils Jean © 2 continua l’affaire. Dans la descendance de Samuel Koechlin, on compte 22 chimistes dont les travaux ont été considérés comme déterminants pour l’industrie, notamment l’industrie des colorants.

X. Mossmann, Les grands industriels de Mulhouse, Paris, 1879 ; Histoire documentaire de l’industrie de Mulhouse, Mulhouse, 1902 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 56 ; G. Koechlin, Tableaux généalogiques de la famille Koechlin, Mulhouse, 1914, n° 38 ; A. Brandt, « Les origines de l’industrie de Mulhouse », Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, 1946, n° 3-4, p. 15-16 ; P.-R. Schwartz, « Les débuts de l’indiennage mulhousien », Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, 1950, n° 3, p. 21 et s., 1951, n° 1, p. 33 et s., 1952, n° 1, p. 5 et s. ; R. Oberlé, « La fortune de Samuel Koechlin, le fondateur de l’industrie mulhousienne », Revue d’histoire économique et sociale, 1969, p. 108-116 ; G. Livet, R. Oberlé, Histoire de Mulhouse des origines à nos jours, Strasbourg, 1977 ; Encyclopédie de l’Alsace, VIII, 1984, p. 4546 ; R. Oberlé, Mulhouse ou la genèse d’une ville, Mulhouse, 1985.

Raymond Oberlé (1993)