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KOECHLIN Jean

Industriel, entomologiste (★ Mulhouse 7.2.1746 † Mulhouse 23.1.1836).

Fils aîné de Samuel Kochlin © (1719-1776). ∞ 22.2.1769 Cléopha dite Climène Dollfus, fille du pharmacien Jean Dollfus et de Marie Madeleine Mieg ; 20 enfants. Par ses enfants, il s’allia aux vieilles familles mulhousiennes : les Risler, Vetter, Reber, Schouch, Hofer ©, Baumgartner et Bourcart ©. Associé de bonne heure aux travaux de son père, après la dissolution de la manufacture Koechlin-Schmalzer et Cie, il s’associa à ses frères et fonda la manufacture Frères Koechlin. Il quitta l’entreprise pour fonder avec son beau-frère, Thierry Dollfus, un établissement d’enseignement commercial qui eut un succès certain grâce à l’inscription d’élèves étrangers. En 1787, il quitta l’établissement et entra dans la manufacture Senn, Biedermann et Cie à Wesserling où il dirigea la fabrication. Il y resta jusqu’en 1798. Il garda ses attaches dans sa ville natale. Il était inscrit à la tribu des vignerons, où il remplissait la fonction de Dreyer (1780) puis de sexvir (1785-1798). Son épouse se retira pendant les troubles révolutionnaires dans l’abbaye de Masevaux où elle accueillit le duc de Broglie, gouverneur d’Alsace. Il créa en 1799 avec Marin et Keller une fabrique de toiles peintes, installée dans l’abbaye de Bosserville, Seine-Maritime, où il était surtout actif comme coloriste. Il revint dès 1802 à Mulhouse où son fils Nicolas © 8 avait fondé la manufacture Nicolas Koechlin et Frères. Il y réalisa plusieurs améliorations techniques. Il constitua une magnifique collection de coléoptères ; ses connaissances entomologiques étaient reconnues. Il fut membre de plusieurs sociétés savantes et correspondant de la Société d’histoire naturelle de Berlin, un des fondateurs de la Société pour la propagation du bon goût et des belles lettres (1775) à Mulhouse. Membre de la loge maçonnique la Parfaite Harmonie.

E. Verny, « Koechlin Jean », Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, 1836, p. 344-348 ; Nécrologie, Industriel alsacien, supplément n° 5, 1836 ; Nécrologie, Revue d’Alsace, 1836, p. 196 ; X. Mossmann, Les grands industriels de Mulhouse, Paris, 1879 ; A. Stoeber, « La Société du bon goût et des belles lettres », Bulletin du Musée historique de Mulhouse, 1882, p. 78 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 56 ; G. Koechlin, Tableaux généalogiques de la famille Koechlin, Mulhouse, 1914, n° 47 ; A. Brandt, « Une famille de fabricants mulhousiens au début du XIXe siècle. Jean Koechlin et ses fils », Annales ESC, juillet-septembre 1951, p. 319-330 ; R. Oberlé, Mulhouse ou la genèse d’une ville, Mulhouse, 1985 ; J.-M. Schmitt, Aux origines de la révolution industrielle en Alsace, Strasbourg, 1980 ; Encyclopédie de l’Alsace, VIII, 1984, p. 4545.

Raymond Oberlé (1993)