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KOECHLIN Daniel

Manufacturier, chimiste (★ Mulhouse 6.11.1785 † Mulhouse 18.4.1871).

Frère de Nicolas Koechlin © (1781-1852). ∞ 5.5.1808 à Colmar Catherine Émilie Schouch (1787-1852), fille de Georges Michel Schouch et de Philippine Stahl. Après ses études secondaires à Mulhouse, il suivit pendant plusieurs années les cours de chimie de Fourcroy et de Vauquelin à Paris. Son frère Nicolas © 8, qui avait fondé en 1806 l’établissement Nicolas Koechlin et Frères, l’engagea comme chimiste. Il découvrit l’emploi des sels de chrome qui donna le jaune, l’orange, le vert ; avec l’indigo, il créa de belles matières colorantes. Il dota la fabrication de l’indiennage d’un genre très riche, consistant à faire ressortir des dessins enluminés sur fond rouge d’Andrinople. Ses enlevages blancs et enluminés lui valurent à l’Exposition de 1819 une médaille d’or. En 1810, il réussit la fabrication d’un rouge proche du rouge d’Andrinople d’origine. Il réalisa également le jaune de chrome. Il découvrit notamment le genre dit Lapis riche et le fond rouge turc. Il imita aussi le cachemire. Il travailla beaucoup sur la garance et trouva les colorants qui y étaient contenus. Il étudia également la culture du ver à soie en Alsace. Il compte parmi les fondateurs de la Société industrielle et de l’École de Chimie de Mulhouse. Chevalier de la Légion d’honneur.

A. Penot, Nécrologie, Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, 1871, p. 237-262 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 59 ; G. Koechlin, Tableaux généalogiques de la famille Koechlin, Mulhouse, 1914, n° 76 ; Ph. Mieg, « L’apport des Mulhousiens dans les domaines de la science et des techniques », Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, 1948, n° 2, p. 21-31 ; Industriel Alsacien du 19.4.1971 ; Ph. Brandt, « Le rôle des Koechlin dans la chimie du textile du XIXe s. », Bulletin du Musée historique de Mulhouse, 1980, p. 90 et s. ; D. Todericiu, La constitution de la chimie des colorants en France, thèse de Sorbonne, 1984 ; Encyclopédie de l’Alsace, VIII, 1984, p. 4544.

Raymond Oberlé (1993)