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KOECHLIN Charles Joseph Émile

Industriel, géologue, maire (  Mulhouse 8.12.1796 † Mulhouse 25.10.1863).

Fils de Josué Koechlin © (1756-1830). ∞ 13.5.1828 à Mulhouse Caroline Schlumberger (1810-1900), fille de Jacques Schlumberger et de Climène Hofer ; 4 enfants. Sa fille aînée Caroline ∞ Jean Mieg ©, maire de Mulhouse de 1872 à 1887. Élève de Pestalozzi à Yverdon. À l’âge de 11 ans, il revint à Mulhouse où il continua sa formation sous la direction de Malaine et de Rigaud. De 1818 à 1822, il fut placé à la tête de la filature de Soultzmatt. La maison Schlumberger-Grosjean qui avait en commandite l’entreprise de Soultzmatt, le chargea de monter à Mulhouse une nouvelle filature. En 1830, il y ouvrit une impression sur tissus. La maison Schlumberger-Koechlin devint une des premières. Retiré des affaires en 1845, il se consacra à l’étude de la minéralogie et de la géologie. Il étudia notamment les carrières de marbre du Bonhomme, la serpentine des Vosges, les roches fritées du Vieil Armand, les fossiles du Tertiaire et Quaternaire du Haut-Rhin, la grauwacke. Il fit des recherches dans le Tyrol, aux environs de Biarritz et de Mende. Il ne put achever la carte géologique du Haut-Rhin dont le Conseil général l’avait chargé. Conseiller municipal en 1831, adjoint au maire de 1848-1852, il assuma la direction des ateliers nationaux en 1848. Maire de 1852 à 1853, conseiller général de 1859 à 1862 (canton de Mulhouse), puis en 1862-1863 (canton de Mulhouse-Nord). Sous son mandat, la Ville fit un grand effort pour l’enseignement : construction de salles d’asile, d’écoles de quartier. Il ouvrit l’École professionnelle et organisa des cours gratuits pour les ouvriers, l’École des sciences appliquées et acheva le canal de décharge. Il fit construire les églises catholique et protestante Saint-Étienne. Il fut en correspondance avec les géologues Léonce-Élie de Beaumont et Herbert Delasse. Chevalier de la Légion d’honneur.

Il publia plus de 20 études dans le Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse (les unes de technique industrielle, les autres à caractère scientifique), également dans le Bulletin de la Société de géologie (1853-1859). On lui doit : Terrains de transition des Vosges, Strasbourg, 1862, et Description géologique et minéralogique du Haut-Rhin, Mulhouse, 1866, 2 vol.

Dr. Weber, « Biographie », Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, 1863, p. 535-553 ; Industriel Alsacien du 1.11.1863 ; Ch. Grad, Études historiques sur les naturalistes de l’Alsace, Colmar, 1874 ; X. Mossmann, Les grands industriels de Mulhouse, Paris, 1879, p. 29-32 ; L. Schoenhaupt, L’Hôtel de ville de Mulhouse, Mulhouse 1892 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 58 ; G. Koechlin, Tableaux généalogiques de la famille Koechlin, Mulhouse, 1914, n° 100 ; Ph. Mieg, « L’apport des Mulhousiens dans les domaines de la science et des techniques », Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, 1948, n° 2, p. 21 et s. ; Bachmann, Dreyer, Wilsdorf, Les conseillers généraux du Haut-Rhin 1833-1981, Archives départementales du Haut-Rhin, 1981 p. 16 ; B. Fischbach, Ces maires qui ont fait Mulhouse, Mulhouse, 1983 ; Encyclopédie de l’Alsace, VIII, 1984, p. 4546.

Raymond Oberlé (1993)