Skip to main content

KNAPP Georg Friedrich

Professeur d’économie, démographe, spécialiste d’histoire agraire, (Pl) (★ Giessen, Hesse, 7.3.1842 † Darmstadt, Hesse, 20.2.1926).

Fils de Friedrich Knapp (1814-1904), chimiste et professeur de technologie à Giessen, Munich et Braunschweig, et d’Elisabeth Liebig, sœur du célèbre chimiste Justus von Liebig. ∞ Lydia von Karganow (1848-1925), de Tiflis, Géorgie, qui avait été son étudiante ; 2 filles : Elly Heuss-Knapp © ∞ Theodor Heuss († 1963), président de la République fédérale d’Allemagne, et Marianne, ∞ Ernst Lesser († 1928), chimiste-physiologue. Après des études de physique, de chimie et d’économie politique à Munich, à Berlin et à Göttingen, où il avait soutenu une thèse d’économie politique en 1865, Knapp retourna à Berlin pour se spécialiser en mathématiques statistiques, et notamment en statistique démographique. Il fit ses premières armes en qualité de directeur du service statistique de la ville de Leipzig (1867). Il y réussit si bien qu’on lui confia une chaire de statistique à l’Université, enseignement qu’il assuma concurremment à ses fonctions de directeur de l’Office statistique municipal. En 1874, il fut appelé à l’Université de Strasbourg, où pendant près de 44 années il figura, avec Brentano © et Schmoller ©, parmi ceux qui ont fait la réputation scientifique de l’institution. Il quitta Strasbourg en 1919 et trouva refuge chez ses enfants à Darmstadt. L’œuvre scientifique de Knapp accorde une place importante aux réalités du devenir historique. Il a notamment tenté l’analyse raisonnée des rapports entre la liberté humaine et le déterminisme révélé par les calculs statistiques ; il est considéré, au plan technique, comme un précurseur dans l’étude et l’évaluation statistique des causes de mortalité. En histoire agraire, il a mis en évidence les causes du clivage qui oppose les grands domaines de l’Europe orientale aux petites structures que connaît l’ouest. Enfin la théorie monétaire de Knapp a été au centre d’un vif débat.

Theorie des Bevölkerungswechsels, 1874 ; Die Landarbeiter bei der Stein-Hardenbergischen Gesetzgebung. Rede beim Stiftungsfest der Kaiser-Wilhelms-Universität Strassburg am 1. Mai 1891, 1891 ; Grundherrschaft und Rittergut, 1897 ; Die Währungsfrage vom Staate aus betrachtet. Rede, Strasbourg, 1907 ; Ausgewählte Werke, 3 vol., 2e éd., 1925. Les papiers et les inédits de Knapp  sont déposés au Deutsches Zentralarchiv, Merseburg, et au Bundesarchiv de Coblence.

Éléments biographiques (autobiographie) édités par sa fille E. Heuss-Knapp, Aus der Jugendzeit eines deutschen Gelehrten, Stuttgart-Berlin-Leipzig. 1927, mais aussi dans les diverses publications, toutes autobiographiques, d’E. Heuss-Knapp (cf. Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne 16, 1990, p. 1573), et notamment Im Schatten des Münsterturms, 2e éd., 1952 ; Georg Friedrich Knapp. Ein literarisches Bildnis. Dem Forscher… zu seinem achtzigsten Geburtstag gewidmet, s.l.n.d. (extrait de Wirtschaftsdienst, 1922, 1) ; Neue Deutsche Biographie, XII, 1980, p. 152-153 (bibliographie).

† Marcel Thomann (1993)