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KLEM Jacques Alfred

Sculpteur, (C) (★ Colmar 8.2.1872 † Mulhouse 14.10.1948).

Fils de Rosalie Klem, domestique. ∞ 7.4.1894 à Colmar Louise Françoise Hoppler (★ Colmar 27.9.1872 † Modenheim 18.2.1950). Formé dans l’atelier de Théophile Klem © 4 (avec lequel il n’avait aucun lien de parenté) à Colmar, où il resta douze ans, de 1886 à 1898, il se perfectionna entre 1898 et 1904 à la Königliche bayerische Akademie der bildenden Künste (Munich) auprès des professeurs Eberle et von Rümann. L’attestation officielle du 1er juillet 1904 confirme les douze semestres d’études et l’attribution d’une médaille d’argent. Il travailla d’abord à Munich dans les ateliers A. Miller et G. Busch, puis retourna chez Théophile Klem à Colmar. Le tournant décisif de sa carrière se produisit en 1913 lorsqu’il succéda à Ferdinand Riedel à la tête de l’atelier de sculpture de la cathédrale de Strasbourg. Il y resta jusqu’en 1934, mais son départ à la retraite ne signifia pas l’arrêt du travail créateur. L’œuvre d’Alfred Klem est considérable et variée, comportant une centaine de sculptures et d’ensembles. Les sujets sacrés alternent avec des sujets profanes ; le bronze, la pierre et le bois sont utilisés selon les désirs et les besoins des commanditaires. Parmi les œuvres majeures, il faut citer, à la façade de la cathédrale de Strasbourg, la Vierge assise et le roi Salomon du grand gâble, deux prophètes à gauche du portail central, et dans la chapelle Saint-Laurent, l’épitaphe de l’évêque Adolphe Fritzen ©. Klem est aussi l’auteur du tympan sculpté de la nouvelle église Saint-Pierre-le-Vieux de Strasbourg. On lui doit de même un saint Jean enfant, œuvre de jeunesse pleine de grâce, les saisons de l’ancien lycée de jeunes filles de Colmar, les effigies de Théophile Klem et du sénateur E. Muller, le buste de J. Knauth ©, la grande statue de sainte Odile au monastère, le monument aux morts de Rossfeld, le monument du curé Frider à Soultz-sous-Forêts (avec la résurrection de la fille de Jaïre), une partie des stalles de Thann et de Metz, le retable de la chapelle Saint-Urbain au Rangen près de Thann, des statues à Colmar (église Saint-Joseph), Geispolsheim et Bischoffsheim (sainte Aurélie et saint Sébastien en armure) et surtout le cadre sculpté avec les anges musiciens qui ceint la Vierge au buisson de roses de Martin Schongauer ©.

Archives de la famille Klem ; J. Herber, « Religiöse Kunst und Colmarer Bildhauer », Mein Elsassland II, 1922, p. 150-153 ; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, XX, 1927, p. 465 ; J. Herber, « A. Klem », Odilienkalender, 1930, p. 106-108 ; P. Stintzi, « Meister A. Klem », Neuer Elsässer Kalender, 1950, p. 104-106 ; Ch. Haaby, « Ein Selbstbildnis im Thanner Chorgestühl », Annuaire de la Société d’histoire des régions de Thann-Guebwiller, 1970-1972, p. 117-118 ; Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Haut-Rhin, Thann, Paris, 1980, p. 219 ; Bauer-Carpentier, Répertoire des artistes d’Alsace des dix-neuvième et vingtième siècles, Peintres-sculpteurs-graveurs-dessinateurs, Strasbourg, III, 1986, p. 191.

Joséphine Belser-Klem et Théodore Rieger (1993)