Sculpteur, (C) (★ Strasbourg 2.6.1897 † Strasbourg 2.2.1962).
Fils d’André Klein, chef de chantier, puis chef de la police du bâtiment, et de Marie Paule Bronland. ∞ 1.10.1938 à Strasbourg Jeanne Marguerite Yvonne Harlfinger ; 2 enfants. Après des études secondaires au collège Saint-Etienne, Klein entra à l’École des Arts décoratifs de Strasbourg (1913-1915). Par la suite il fit un stage pratique à l’atelier de sculpture de l’Œuvre Notre-Dame (1915-1917). Du 1er mars 1918 au 21 novembre 1918, il fut mobilisé dans l’Armée allemande. De 1920 à 1924, Klein fréquenta l’École nationale supérieure des Beaux-Arts à Paris, section sculpture sous la direction du professeur J. Boucher. Après son retour à Strasbourg, il ouvrit un atelier, route de Colmar, à Strasbourg-Neudorf. Klein travailla pour l’Office d’habitation de la ville, pour les Monuments historiques (collégiales de Thann et de Colmar), pour la nouvelle gare de Saint-Louis, le nouvel hôpital de Saverne et le lycée Koeberlé à Sélestat. En 1934, Klein entra comme enseignant à l’École des Arts décoratifs, d’abord à mi-temps, puis à temps complet à partir de 1936. Mobilisé le 26 août 1939, il rentra à Strasbourg en juillet 1940 et reprit son enseignement à l’École des Arts décoratifs. Il donna aussi quelques cours à l’École nationale des ingénieurs, rue Schoch. Tombé malade en novembre 1960, il prit sa retraite le 1er janvier 1962. Parmi les œuvres de Klein, il y a lieu de noter entre autres : le monument aux morts de Thann, la statue de Luther pour l’église Saint-Martin de Mulhouse, le monument funéraire de l’évêque Charles Eugène Ruch ©, les bustes de M. Picard, architecte de l’Esca, d’Alfred Pauli, artiste peintre et sculpteur, du docteur Philipidès, les médaillons du pasteur J.-F. Oberlin © et de Louise Scheppler © au Ban-de-la-Roche, la Vierge aux bras étendus à la crypte de la cathédrale, la Vierge à la chapelle du Foyer de l’étudiant catholique à Strasbourg, celle du moulin du collège de Zillisheim et de nombreuses autres œuvres tant en bois qu’en pierre. Pour Klein, homme de tempérament réservé et aimant à vivre incognito, la sculpture représentait un grand art, un métier vénérable. Chevalier des Arts et des Lettres (1938), officier dans l’ordre des Palmes académiques (1947) et détenteur de la Médaille d’honneur départementale et communale d’argent (1960).
Élan, 1962, n° 2, p. 15.
† François-Joseph Fuchs (1993)
