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KLEIN Anton von

Professeur, écrivain, éditeur, collectionneur, (C) (★ Molsheim 12.6.1744 † Mannheim, Bade-Wurtemberg, 5.12.1810).

Fils de François Nicolas Klein, boulanger, et d’Anne Marie Troestler. ★ 28.9.1790 Anne Marie von Fick, fille du vice-chancelier du Palatinat. Après des études au collège de Molsheim, il entra chez les Jésuites à Mayence en 1764. Il poursuivit des études théologiques d’abord, puis littéraires et philosophiques. Il professa dans divers établissements jésuites en Allemagne jusqu’à la suppression de l’ordre en 1773. L’année d’après, il s’établit comme professeur des belles-lettres et des arts à Mannheim et collabora à différents journaux et revues. En 1778, il fonda la Société des auteurs classiques anciens et des auteurs étrangers ; il édita également diverses revues. Son grand mérite aura été de faire collaborer à ses publications des graveurs de renom comme Chodowiecki. En 1776, il fut nommé conseiller intime du prince électeur. Il fut admis, en 1782, à la loge maçonnique Karl zur Eintracht à Mannheim. En 1790, il devint Hofgerichtsrat et, la même année, il fut anobli. L’avancée des troupes françaises le força à fuir en 1793, en qualité de Français. Mais, après la paix de Lunéville, il put même séjourner neuf mois à Paris en 1806, voyage dont il profita pour établir des relations littéraires entre l’Allemagne et la France. Ses écrits et ses travaux d’éditeur le mirent en relation avec Schiller, Schubart, Wieland, Goethe ©… Il était également l’ami de Pfeffel ©. Son œuvre multiforme touche à la fois à la poésie, au théâtre, à la philologie, à la philosophie, à l’histoire… Il reste toutefois un auteur de second rang. La grosse fortune qu’il avait héritée de son épouse lui permit d’être un grand bibliophile et collectionneur : en 1810, il vendit ses collections, dont plus de 20 000 gravures, à la Grossherzogliche Galerie de Mannheim.

Une liste d’œuvres est contenue dans Encyclopédie de l’Alsace, VIII, 1984, p. 4508, à laquelle il convient d’ajouter : Das triumphierende Christenthum im grossmogolesischen Kaiserthume, tragédie en 5 actes, 1770 ; Lysimachus, tragédie, 1781 ; Vom Ursprung der Aufklärung der Pfalz in der Vaterlandssprache und von derselben Verbreitung durch die Kurfürstliche deutsche Gesellschaft, 1787, rééd. 1807 ; Sinngedichte, Sprüche und Scherze, 1795 ; Ode, bey dem Tode des geheimen Staatsrathes Freyherrn [Georg] von Stengel, 1798 ; Ihrer Kaiserlichen Hoheit, der Frau Grossfürstin Julie Anna Feodorovna, poésie, 1802.

J. G. Meusel, G. Chr. Hamberger, Das gelehrte Teutschland, 1796-1834, XIV, p. 300-301, XVIII, p. 352 ; Allgemeine Literatur Zeitung, n° 170, 1818 ; Literarisches Leben des königlich-baierischen geheimen Rates und Ritters Anton von Klein, Wiesbaden, 1818 ; Allgemeine deutsche Biographie, XVI, 1882, p. 78 ; L. Krükl, Leben und Werke des elsässischen Schriftstellers Anton von Klein, Eisenach-Strasbourg, 1901 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 38-39 (erreurs) ; K. Goedecke, Grundriss zur Geschichte der deutschen Dichtung, 3. Aufl., IV-1, Dresde, 1916, p. 658 ; H. Tenner, Mannheimer Kunstsammler und Kunsthändler bis zur Mitte des neunzehnten Jahrhunderts, Heidelberg, 1966, p. 98-105 ; Neue Deutsche Biographie, XI, 1977, p. 733 ; C. Schneider, « Le chevalier Antoine de Klein et savant du XVIIIe siècle, originaire de Molsheim », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de Molsheim et environs, 1981, p. 115-122 ; Deutsches Literatur-Lexikon VIII, 1981, c. 1260 ; Encyclopédie de l’Alsace, VIII, 1984, p. 4508 ; H. Tenner, « La collection d’art d’Anton von Klein (1746-1810), parvenu molshémien », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de Molsheim et environs, 1992, p. 79-88.

Louis Schlaefli (1993)