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KISTLER Michel

Homme politique, administrateur de sociétés, (C) (★ Herrlisheim, Bas-Rhin, 15.6.1897 † Strasbourg 5.5.1976).

Fils de Ferdinand Kistler et de Marie Anne Gross, de Herrlisheim. ∞ 15.1.1926 Frieda Wendling (★ Herrlisheim 28.2.1902 † Strasbourg 10.7.1987) ; 8 enfants. Issu d’une vieille famille de Herrlisheim, il passa dans cette commune toute son existence. Après des études à la faculté de Droit de Strasbourg (DES) et à l’Institut d’enseignement commercial supérieur de Strasbourg, Kistler devint président-directeur général et administrateur de sociétés à Strasbourg (grand magasin et distilleries). Élu au conseil municipal de Herrlisheim en mai 1929, Kistler devint maire de la commune en novembre 1947, il le resta jusqu’en mars 1971. Il contribua à relever la commune de ses ruines. Parmi ses principales réalisations, on peut citer la reconstruction de l’église, la construction du collège d’enseignement secondaire et l’implantation de la raffinerie. De 1951 à 1964, il siégea au Conseil général du Bas-Rhin où il représentait le canton de Bischwiller et dont il fut l’un des membres les plus actifs, en tant que vice-président plus spécialement chargé du budget et des problèmes financiers. Il fut à l’origine de plusieurs réalisations que l’on peut considérer comme son œuvre personnelle : l’introduction du téléphone rural et la construction de logements pour fonctionnaires. Du 26 avril 1959 jusqu’à sa mort, il siégea au palais du Luxembourg en qualité de sénateur du Bas-Rhin. Il y était membre de la commission des finances. C’est aussi en sa qualité de parlementaire qu’il devint membre, en novembre 1973, du Conseil régional d’Alsace. Il intervenait souvent au Sénat en faveur de la liaison Rhin-Rhône, son cheval de bataille. Il n’hésitait pas non plus à faire bénéficier la ville de Strasbourg et les assemblées régionales des nombreuses informations financières obtenues en sa qualité de membre de la Commission des finances du Sénat. En matière de régionalisation, il s’efforçait de ramener ses collègues « théoriciens » aux problèmes quotidiens de la population alsacienne. Quitte à les « apostropher » en dialecte… Bon sens, bonhomie, compétence financière, pragmatisme, modération : telles sont quelques-unes des qualités qu’on lui reconnaissait. Président de nombreuses sociétés locales – notamment de la CMDP de Herrlisheim et du syndicat des eaux de Herrlisheim-Offendorf –, membre fondateur du Cercle Saint-Arbogast, président d’honneur du Mouvement des réformateurs du Bas-Rhin, membre du conseil d’administration des HLM, membre du comité du Crédit immobilier, promoteur de l’ADC, il était chevalier de la Légion d’honneur et officier du Mérite agricole. Il fut aussi un membre actif de la chambre syndicale de la Fédération du Crédit mutuel. Il est resté politiquement fidèle aux valeurs de la démocratie chrétienne et sociale : UPR, puis MRP, puis Mouvement des réformateurs.

Jean Hurstel (1993)