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KIRMANN (KEHRMANN) François Antoine

Militaire, baron d’Empire, maire de Rosheim, (C) (★ Bischoffsheim 2.10.1768 † Bischoffsheim 16.2.1850).

Fils de Léonard Kirmann, cultivateur et vigneron, et d’Ursule Reeb. ∞ I 28.12.1802 à Rosheim Marie Madeleine Herr (? Rosheim 17.10.1781 † Rosheim 3.6.1825). ∞ II 1.2.1826 à Rosheim Geneviève Esslinger (★ Obernai 23.10.1780 † Strasbourg 9.8.1832). ∞ III 16.11.1833 à Bischoffsheim Hélène Claire Georg (★ Renchen, Bade, 7.8.1785 † Rosheim 27.2.1852). François Antoine Kirmann s’engagea le 2 juillet 1785 au régiment Colonel Général, 4e régiment de Hussards en 1791. Muté le 1er mars 1793, comme maréchal des logis, au 20e régiment de Chasseurs à cheval, il fut nommé maréchal des logis-chef le 1er avril 1793, promu sous-lieutenant le 6 juin 1793, lieutenant le 1er septembre de la même année et capitaine le 1er messidor an II (19 juin 1794). II prit part, avec son régiment, à toutes les campagnes de la République et du Consulat, de 1792 à 1801, aux armées du Nord, des Ardennes, de Sambre et Meuse, de Rhin et Moselle, d’Allemagne, de Belgique et du Rhin, fut blessé à Fleurus en juin 1794 et à Neumarck en décembre 1800, et se distingua partout par sa bravoure. Après Hohenlinden en décembre 1800, le Premier Consul lui offrit un sabre d’honneur (aujourd’hui dans la salle des armes d’honneur du Musée de l’Armée). En 1807 il passa dans les chasseurs de la Garde impériale avec lesquels il se battit à Friedland le 14 juin 1807. Il fut alors promu chef d’escadron et nommé au commandement de l’escadron de mamelucks. Avec ses mamelucks, Kirmann fut en Espagne en 1808, revint à l’Armée d’Allemagne en 1809, où sa compagnie se battit à Essling et à Wagram, se retrouva en Espagne en 1810 et 1811, et s’illustra à la tête de son escadron, en 1812, durant la campagne de Russie, où il fut blessé à la bataille de Jaroslavetz. Son comportement lui valut les félicitations manuscrites de l’Empereur et le titre de baron de l’Empire. Le baron Kirmann fit, en 1813, la campagne de Saxe et participa à la bataille de Leipzig, où il fut à nouveau blessé, ce qui ne l’empêcha pas de faire la campagne de France où, à la bataille de Saint-Dizier, il chargea une dernière fois avec ses mamelucks. Après la chute de l’Empire, Kirmann se rallia d’abord aux Bourbons, fut promu major au corps royal des Chasseurs de France. Mais pendant les Cent-Jours il rejoignit l’armée de Napoléon qui combattit en Belgique et prit part aux batailles de Charleroi, de Ligny et de Waterloo. La seconde Restauration l’admit à la retraite au grade de major, le 23 mars 1816, et il se retira à Rosheim. En novembre 1819, il fut nommé maire de Rosheim et le demeura jusqu’en 1830. Son troisième mariage l’ayant fait propriétaire de l’Unterschloss de Bischoffsheim, il s’y retira jusqu’à sa mort. Sa tombe existe toujours au cimetière de Bischoffsheim. Membre de la Légion d’honneur (1803) puis officier (juin 1804). Chevalier de Saint-Louis (27 décembre 1814).

Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 30 ; Notice de services, concernant le baron Kirmann, Archives de l’Armée de Terre, Vincennes ; J. Lazen- nec, « Le colonel Kirmann », Armée d’aujourd’hui 60, 1981, p. 69-71 ; Documentation de l’Association d’Alsace pour la conservation des monuments napoléoniens.

† Jean-Paul Bailliard (1993)