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KINTZ Pascal Jean

Toxicologue (★ Strasbourg 24.3.1961).

Fils de Jean-Pierre Kintz ©. ∞ 6.4.1990 à Strasbourg Claudine Paul ; 3 enfants. Études secondaires au lycée Kléber de Strasbourg. Études de pharmacie (1979-1985). Doctorat en pharmacie en 1985. Diplôme d’études approfondies en pharmacologie moléculaire et cellulaire et pharmacologie-chimie en 1986. Doctorat mention Sciences – toxicologie, en 1989. Habilitation à diriger les recherches en 1992. Après ses études et le service militaire en qualité d’officier pharmacien, il a œuvré en 1985-86 comme chercheur en pharmacologie et toxicologie aux laboratoires Alcon à Kaysersberg. L’Institut de médecine légale de la faculté de médecine de Strasbourg, dirigé par le professeur Chaumont ©, lui a proposé un poste d’assistant de faculté et d’assistant hospitalier en médecine légale en 1987. De 1990 à 2004, promu maître de conférences, il a exercé les fonctions de directeur adjoint de cet Institut dirigé par Bertrand Ludes ©. Il a reporté son activité principale comme consultant en toxicologie au Laboratoire Chem Tox (Parc d’innovation à lllkirch). Il dirige les affaires scientifiques de ce laboratoire depuis août 2006 et exerce également une activité judiciaire. Il est expert auprès de la Cour d’appel de Colmar depuis 1992 dans les spécialités chimie et toxicologie et contrôle de l’alcoolémie. Il est agréé par la Cour de cassation ; il en est le plus jeune expert depuis la création de cette institution. Il a été reconnu expert certifié par la Gesellschaft für Toxicologische und Forensische Chemie (Allemagne) et par Eurotox.

Parmi les analyses particulières, l’opinion publique a surtout retenu celle des cheveux de Napoléon à partir de l’an 2000 (première analyse de cinq mèches avec mise en évidence de la présence d’arsenic). L’utilisation d’une nouvelle machine (Nano-Sims) a permis au professeur Wennig (Luxembourg) et à Pascal Kintz d’analyser les substances à l’intérieur des cheveux. Celui-ci a démontré en 2002 la présence de l’arsenic de type minéral (mort aux rats) dans les cheveux de l’empereur. Ces résultats ont été affinés dans le laboratoire Chem Tox en 2005 et confirment la surexposition au poison. Pascal Kintz distingue l’intoxication chronique (conclusion de l’expert en toxicologie) de l’empoisonnement (que seul un juge peut déclarer). Pascal Kintz est membre de nombreuses sociétés savantes françaises et internationales. Il a été secrétaire et fondateur de la Society of Hair Testing (SoHT) de 1995 à 2001 ; Il a présidé la Société Française de Toxicologie Analytique de 1997 à 2003. Il préside l’International Association of Forensic Toxicologists (TIAFT) depuis 2005.

Parmi ses distinctions, citons le prix TIAFT Award for Excellence par l’Association internationale des toxicologues de médecine légale en 2001 et le grand prix de la Société française de Toxicologie Analytique en 2003.

Éditeur de 4 livres, auteur de 15 chapitres dans divers ouvrages, de 280 publications internationales à comité de lecture (Journal of analytical toxicology, International Journal of légal medicine, Forensic science international…) : Drug Testing in Hair, Boca Raton, 1996, 1-293 ; Toxicologie et pharmacologie médico-légales, Elsevier, Amsterdam, 1998, 1- 719 ; Buprenorphine Therapy of Opiate Addiction, Totowa, 2002, 1-146 ; Analytical and Practical Aspects of Drug Testing in Hair, 2006, 1-382.

Articles concernant Napoléon : P. Kintz, J.-P. Goullé, P. Fornes, B. Ludes, « A new series of hair analysis from Napoléon confirms chronic exposure to arsenic ». Journal of Analytical Toxicology, 2002, 26, 584-585 ; P. Kintz, M. Ginet, V. Cirimele, « Multi-elementary screening by ICP-MS in two specimens of Napoleon’s hair », ibidem, 2006, 30, 621-623. »

L’Alsace du 6.8.1998 ; Dernières Nouvelles d’Alsace du 1.11.2000.

Christian Wolff (2007)