Maire de Strasbourg, député, préfet, (C) (★ Andlau 28.11.1758 † Andlau 30.4.1837).
Fils de Frédéric Théophile Keppler, syndic de l’abbaye d’Andlau, guillotiné durant la Terreur, et d’Élisabeth Louise Schindler. Études à la faculté de Droit de l’Université de Strasbourg à compter du 12 septembre 1780 jusqu’au 29 avril 1782, date à laquelle il soutint une thèse consacrée à la supériorité immédiate territoriale. Avocat à Landau en 1789, il fut nommé le 26 mai 1790 membre du Conseil général du département du Bas-Rhin et le 17 février 1791 membre du Directoire du Bas-Rhin par les commissaires royaux envoyés en Alsace. Réélu administrateur du département à l’élection du 26 août 1791 et maintenu dans ses fonctions par Carnot le 21 août 1792. Destitué en 1793, il fut élu le 6 décembre 1794 vice-président du directoire du district de Strasbourg. Maintenu dans le directoire par le représentant Bailly le 17 janvier 1795 et nommé, en février de la même année, maire de Strasbourg. Élu le 18 octobre 1795 au nombre des cinq administrateurs du département, il fut élevé à la présidence de ce directoire, le 23 octobre Il fut remplacé à ce poste dès le 4 novembre, comme il avait déjà été destitué du poste de maire le 12 octobre pour avoir continué à convoquer et à maintenir les sections révolutionnaires de la Ville. C’est sous sa magistrature municipale que s’esquissa une solution du problème religieux, alliant la neutralité des autorités locales à une large tolérance dans l’utilisation des édifices religieux toujours existants. Le 24 mars 1800, il devint membre du Corps législatif en remplacement d’un député décédé et le demeura jusqu’au 14 octobre 1801. En 1803 il fut nommé préfet de la Sarre et le demeura jusqu’en 1810. Chevalier de l’Empire en 1808, il fut fait baron en 1810. Propriétaire à Strasbourg, il était en 1812 à la 14e place sur la liste des 30 contribuables les plus importants de la Ville. Il fut également agent général de l’Institution royale des sourds-muets de Paris. Chevalier de la Légion d’honneur.
Annuaire statistique, historique et administratif du département du Bas-Rhin, 1799-1870 ; Courrier du Bas-Rhin du 6.5.1837 ; Himly, Chronologie de la Basse Alsace, Strasbourg, 1972, p. 131, 132, 133, 150, 152, 167, 183, 184, 201 ; CNRS, Grands notables du Premier Empire – Bas-Rhin, 1984, p. 23.
† Georges Foessel (1993)